PLEBEIAN GRANDSTAND / CORTEZ - Split (Throatruiner/Basement Apes/Get A Life!) - 06/11/2012 @ 09h45
S’il y’a un split qu’il faut se procurer en cette fin d’année c’est bien celui là. Deux raisons à cela : PLEBEIAN GRANDSTAND. CORTEZ. Voilà, c’est aussi simple que ça. Les amateurs de grandes musique n’iront pas plus loin, ne liront pas la suite de cette chro et iront de suite sur le site de Throatruiner commander ce split et sa version digitale pour faire pêter les watts de son joli casque "Beats by Dr Dre". Quand on aime on ne compte pas, on allonge la caillasse. Surtout qu’esthétiquement l’objet possède une sacrée gueule. Cadeau bonus, le split ravira les amateurs « Des Chiffres Et Des Lettres ». Le titre de PLEBEIAN GRANDSTAND s’appelle « I.W.W.O.Y.T.W.Y.W.O.M » et celui de CORTEZ « A.F.D.N.T.E.D.E.V.L.S » vous avez trente secondes. Plus sérieusement c’est toujours un bonheur que de s’envoyer du son de PLEBEIAN et puis surtout, ce split marque le grand retour discographique des suisses de CORTEZ dont nous étions sans nouvelles depuis « Initial » en 2005. Rien que pour ça…

Un titre long de douze minute pour chacun des groupes. Commençons par les toulousains qui évoluent sans cesse, passant d’un hardcore chaotique des débuts à quelque chose d’assez indéfinissable aujourd’hui. Une musique plus lente, moins chaotique mais plus noire avec toujours cette aveuglante absence de lumière qui s'en dégage. L’impression d’être enveloppé par un brouillard épais plus sombre que les plus noires des ténèbres. Une musique qui par certains aspects semblerait presque funéraire, surtout en début de morceau caractérisée par des larsens, de la dissonance, des grésillements, du souffle, de bourdonnements. Tout un tas de bruits parasites venant habiller un riff de guitare désenchanté, au bord du suicide. Puis le ton monte petit à petit, basse et batterie frappent un grand coup et la voix arrive. Cris, hurlement, tout y passe, tout est là. On ressent la souffrance, on respire la dépression, on vit le malaise. Six premières minutes écrasantes et harassantes, lourdes à en mourir avant que le groupe ne hausse le ton porté par une guitare qui déchire la chape de plomb musicale avant d’y faire entrer la violence, la vitesse et la partie hardcore des toulousains (enfin si on peut encore parler de hardcore ). Les deux parties du morceau ont le mérite de se compléter et de se renforcer. La partie lente décuple la violence de la seconde, la partie rapide alourdit et rend plus flippante encore les six première minutes de « I.W.W.O.Y.T.W.Y.W.O.M ». PLEBEIAN GRANDSTAND profite de ce split, comme ils l’avaient déjà fait avec celui partagé avec Divider et Bone Dance pour se réinventer et peaufiner une identité. Avec « How Hate Is Hard To Define » ils nageaient dans les eaux fréquentés par Céleste, Nesseria et consorts aujourd’hui ils sont tout seul. Tant mieux car aujourd’hui les toulousains sont incontournables sur la scène française.

CORTEZ maintenant, groupe suisse dont on avait perdu toutes traces depuis maintenant plusieurs années, revient du diable Vauvert pour nous livrer lui aussi son petit brûlot apocalyptique de douze minutes. Malgré quelque similitude, un certain sens de la noirceur et de la lourdeur, leur musique est assez différente de celle de leurs compères de split. Plus variée, plus rythmique, plus aérée et moins oppressante. Le groupe envoie toutefois le plomb mais dans un metalcore chaotique, plus Convergien, qui se permet quelques petites aspirations plus mélodiques tel ce petit riff aux alentour de la troisième minute, ou plus atmosphérique avec l’un ou l’autre passage postcore venant faire respirer leur musique. Les changements de rythmes sont assez nombreux, ce qui offre beaucoup de variétés aux morceaux qui lorgnent sans cesse vers un hardcore chaotique proche d’un Breach ou d’un Botch. CORTEZ propose un son plus classique, plus simple à appréhender mais le fait avec toute la maestria qu’on leur connaissait et qui ne s’est pas évanouie avec le temps. Bien au contraire même, le groupe maitrise son sujet mieux que jamais en envoyant des riffs impeccables renforcés par un gros son de basse et une batterie qui accomplit un gros travail rythmique. On décèle même un petit côté Helmet aux alentours de la huitième minute, en tout début du quatrième mouvement. Une partie finale plus sombre emmenée par des guitares moins massives mais plus habitée. Un bon petit galop d’échauffement pour CORTEZ qui sort de son sommeil de fort belle manière et qu’on espère retrouver un poil plus aventureux pour la suite.

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Rédigé par : Seb On Fire | 8.5/10 | Nb de lectures : 13537




Auteur
Commentaire
Alain Frost
Membre enregistré
Posté le: 07/11/2012 à 00h00 - (104480)
Achat obligatoire pour moi! Bravo à Throatruiner qui enchaine les sorties de qualité.

Je n'ai pas trouvé le morceau de Cortez plus simple ou plus direct que celui de Plebeian. Au contraire, e morceau est très varié et s'écoute sans lassitude. En tout cas, aucun groupe ne démérite sur le split et c'est la foire aux riffs lourds et aux grosses ambiances pesantes.

Torgnole!

kono
IP:78.115.116.215
Invité
Posté le: 07/11/2012 à 20h24 - (104503)
Bravo aussi à Get a Life! et Basement Apes...

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