Depuis son départ forcé de DREAM THEATER, le moins que l'on puisse dire c'est que Derek SHERINIAN n'a pas chômé. 4 albums en 4 ans, deux avec feu PLATYPUS et deux avec PLANET X. Sans compter ce live qui, arrivant après seulement 2 albums studio, peut paraître comme une démarche prétentieuse mais qui s'avère plutôt un bon moyen de capitaliser un succès et un intérêt sans cesse grandissant. D'autant que l'inspiration du personnage est à la hauteur de son talent de performer aux claviers et qu'il a su s'entourer de super-musiciens tels que Tony MacAlpine à la gratte, Virgil Donati derrière les fûts et Dave Larue (Dixie Dreggs, Steve Morse Band) à la basse. Voilà un donc un quatuor de grosses pointures réuni pour formé un "super-groupe", ce qui semble être une tendance à la mode en ce moment. Qui dit super-groupe dit, en principe, super musique et c'est effectivement le cas. Entre jazz rock technique et métal prog musclé, la musique est entièrement instrumentale, dans la droite lignée de L.T.E, ce qui permet de mieux se concentrer sur les riffs ultra speed d'une guitare bien lourde, où se superposent des nappes de claviers submergeantes, le tout accompagné d'une section rythmique de feu avec basse grondante et batterie décoiffante. Seul bémol à ce festival de notes et de breaks, les 3 soli où chacun se fait mousser avec son instrument, exercice que je n'apprécie que modérément car j'ai passé l'age de m'esbaudir de la perf individuelle, préférant de loin celle où tous les musicos tirent la ficelle dans le même sens pour le plus grand bien de l'ensemble. Bref, virtuosité, sens efficace de la mélodie et groove d'enfer sont les traits caractéristiques de cet opus bien que l'on puisse regretter cependant une production un peu à la traîne. Ajoutez-y une galette bien pleine, un ghost track et emballez-moi ça pour plus d'une heure de très bonne musique. Chaudement recommandé!


Rédigé par : Karadok | 16/20 | Nb de lectures : 6667