Pour tout amateur de musique lourde et chaotique, Debello Records fait figure de nouvel Eldorado. Car la quasi totalité des groupes signés évoluent dans le même esprit que les titanesques Gaza, c'est-à-dire en se distinguant nettement de toutes les sorties estampillées "chaotique" qui inondent les bacs. Comment? Eh bien là où trop de groupes ne reprennent que la forme, empilage de riffs dissonants et batterie bordélique, la clique Debello embarque la forme ET le fond. Les riffs puent la noirceur et le chaos, la lourdeur se fait sournoise et malsaine.
Mais Plagues se distingue musicalement du reste de ses collègues de label, orientés grindcore chaotique comme les hallucinants ravagés de Robinson ou les fistons de Pig Destroyer comme Machinist ou Clinging To The Trees Of A Forest Fire. En effet, Plagues joue... euh, je passe mon tour, c'est limite inétiquettable. Vous voyez des autistes jouer du beatdown? Non? Bah imaginez, ça donnerait probablement un truc proche de ce "I Am". Bon, prenez tous les passages les plus lourds de Black Sheep Wall, Ion Dissonance era "Breathing Is Irrelevant" et Meshuggah, c'est plus parlant là?
Ca devrait, parce que le résultat est une énorme masse sonore informe, un océan de goudron dont rien ne peut s'extraire. Un vortex de lourdeur. Dissonances, plans syncopés démonteurs de nuques et breaks monstrueux à tous les étages, vous inquiétez pas, ça dure même pas 1/4 d'heure. C'est un véritable déluge de grosses cordes toutes plus lourdes les unes que les autres qui viennent te tomber sur le coin de la tronche, et quasiment rien pour s'abriter. Hormis quelques envolées de guitares intenses à la fin de "Gravecrusher", mais ça s'arrête là, les mecs sont là pour te plonger la tête dans un sachet en plastique, rien d'autre. A déconseiller aux asthmatiques.
Bref, Debello a encore eu un nez des plus fins, avec ce groupe au son carrément béton pour un premier EP, et, si l'on peut regretter un léger manque de patate et de variété du vocaliste, alors que ses quelques lâchers de cris hystériques comme l'ex-vocaliste d'Ion Dissonance lattent tout, il n'y a vraiment rien d'autre à redire. Maintenant reste à voir ce que ce bloc monolithique donnerait à l'échelle d'un album, mais vu les résultats des derniers Celeste et Four Question Marks dans ce registre, ça risque d'être violent...
Baise la pseudo-brutalité avec ta batterie à 250 BPM et tes riffs de démonstrateur Yamaha. La brutalité, la voilà.
Le 3ème paragraphe décrit parfaitement la musique de cette nouvelle bande de tarés.
Pas mal du tout, il y a quelques passages qui font déjà vu (quoique drôlement efficace), sinon ça joue vachement bien. Ultra écrasant, rampant (pas bon pour ma nuque ça) et une ambiance bien noire. Miam.
Il y a plus qu'à acheter ça.
juj Membre enregistré
Posté le: 27/01/2009 à 09h32 - (67241)
my god, je suis passé à côté de ça, faut réparer vite vite
Hm kids IP:212.194.77.16 Invité
Posté le: 27/01/2009 à 13h47 - (67258)
my god, je suis passé à côté de ça, ouf
Crown_Me Membre enregistré
Posté le: 27/01/2009 à 13h58 - (67261)
Rhaaaaaa vous m'avez donné envie de me le réenfiler... Sinon les gars vont retourner en studio d'ici peu pour enregistrer 3 titres qui ne seront dispo que sur le net. Ces malades viennent de recruter un 2ème guitariste et passent à la 8 cordes. Je me chie déjà dessus.
hm kids IP:212.194.77.16 Invité
Posté le: 27/01/2009 à 14h04 - (67262)
ouh vivement la 12 cordes, ça fera celtique
hm kids IP:212.194.77.16 Invité
Posté le: 27/01/2009 à 14h04 - (67263)
ouh vivement la 12 cordes, ça fera celtique
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Mais Plagues se distingue musicalement du reste de ses collègues de label, orientés grindcore chaotique comme les hallucinants ravagés de Robinson ou les fistons de Pig Destroyer comme Machinist ou Clinging To The Trees Of A Forest Fire. En effet, Plagues joue... euh, je passe mon tour, c'est limite inétiquettable. Vous voyez des autistes jouer du beatdown? Non? Bah imaginez, ça donnerait probablement un truc proche de ce "I Am". Bon, prenez tous les passages les plus lourds de Black Sheep Wall, Ion Dissonance era "Breathing Is Irrelevant" et Meshuggah, c'est plus parlant là?
Ca devrait, parce que le résultat est une énorme masse sonore informe, un océan de goudron dont rien ne peut s'extraire. Un vortex de lourdeur. Dissonances, plans syncopés démonteurs de nuques et breaks monstrueux à tous les étages, vous inquiétez pas, ça dure même pas 1/4 d'heure. C'est un véritable déluge de grosses cordes toutes plus lourdes les unes que les autres qui viennent te tomber sur le coin de la tronche, et quasiment rien pour s'abriter. Hormis quelques envolées de guitares intenses à la fin de "Gravecrusher", mais ça s'arrête là, les mecs sont là pour te plonger la tête dans un sachet en plastique, rien d'autre. A déconseiller aux asthmatiques.
Bref, Debello a encore eu un nez des plus fins, avec ce groupe au son carrément béton pour un premier EP, et, si l'on peut regretter un léger manque de patate et de variété du vocaliste, alors que ses quelques lâchers de cris hystériques comme l'ex-vocaliste d'Ion Dissonance lattent tout, il n'y a vraiment rien d'autre à redire. Maintenant reste à voir ce que ce bloc monolithique donnerait à l'échelle d'un album, mais vu les résultats des derniers Celeste et Four Question Marks dans ce registre, ça risque d'être violent...
Baise la pseudo-brutalité avec ta batterie à 250 BPM et tes riffs de démonstrateur Yamaha. La brutalité, la voilà.
Rédigé par : Crown_Me | 8.5/10 | Nb de lectures : 10666