PITCH BLACK est un film de Science-Fiction réalisé par David Twohy, sorti sur les écrans en 2000. Un film à l’atmosphère dépouillée et nocturne assez prenante, mais l’ensemble se révèle assez ennuyeux et « light » au bout du compte. Je préfère nettement le deuxième volet des aventures de Riddick, Les Chroniques de Riddick, qui m’avait personnellement assez surpris, notamment l’aspect visuel assez bluffant et tout particulièrement les paysages de la planète Crematoria, et…

Heu non mince, je me suis trompé, c’est le PITCH BLACK sans espace dont il faut que je parle, et dans un domaine artistique assez différent. Excusez-moi de la confusion, je recommence…

PITCHBLACK est un groupe danois formé en 2001. Après deux démos, le groupe obtiendra le titre prestigieux de « Meilleur premier album de l’année 2007 » pour Designed To Dislike aux Danish Metal Awards (oui oui, à quand des awards du genre en France, et blablabla…), puis signera chez Mighty Music pour la sortie de son second album nommé The Devilty.

Le quintette de Kastrup pratique sur ce disque un Metal thrashisant flirtant avec plusieurs écoles, entre du Power-Thrash US façon PANTERA ou FEAR FACTORY pour certains riffs saccadés, du mélodeath scandinave, et du Metalcore très « core » (notamment au niveau des vocaux). The Devilty est donc une usine à riffs tendance Thrashcore, très agressifs et directs comme de bien entendu, mais plaçant aussi quelques breaks mélodiques et des passages en rouleau-compresseur (notons les sonorités Gojiriennes sur "Promise of A Dead Man"). Bref, rien de bien neuf dans le royaume de Danemark, et rien de pourri pour autant. PITCHBLACK pratique donc un Thrashcore correct, mais déjà entendu 1000 fois. Le riffing est percutant et efficace (notons le mastering de l’inévitable Tue Madsen, même si on a déjà entendu des trucs avec plus de patate), mais tout ceci ne va pas creuser très loin, seules les parties les plus véloces tirent leur épingle du jeu ("Bandido", "Revenge (…Injustice for All)"). Les compos rentrent par une oreille et ressortent par l’autre, et provoquent juste quelques hochements de tête si le cerveau est un tant soit peu connecté aux conduits auditifs en mode « je bouge sans réfléchir ». Par contre en mode « assimilation du son », mon cerveau a tilté sur le chant hurlé qui est assez insupportable à la longue. Dommage qu’il n’y a pas plus d’interventions James Hetfieldiennes comme au sein de "One Day We’ll Break’em" car ça tient franchement la route. Du reste, le groupe se contente de balancer ses riffs thrash/death au sein de morceaux très convenus qui ne sont guère variés, et semble plutôt se focaliser sur son aspect visuel et sur les paroles traitant de faits de société.

Au bout du compte, The Devilty est un album de Thrashcore pas dégueulasse, mais franchement anecdotique, PITCHBLACK n’étant qu’un groupe « de plus » malgré la présence d’un titre national dans sa vitrine à trophées. Bien produit, exécuté comme il faut mais sans grande saveur. Dans le même style, je vais à nouveau insister pour que vous jetiez une oreille à Origins Of Plague des Finlandais de HATEFORM, bien plus accrocheur. Mais comme toujours, si vous préférez la quantité à la qualité, The Devilty vous fera virevolter la chevelure pendant 43 minutes, mais pas plus. Et Vin Diesel il a la classe dans le personnage de Riddick.


Rédigé par : ZeSnake | 11.5/20 | Nb de lectures : 12491