Pipedreams… mmmm avec un nom pareil, les crevards que vous êtes allez tout de suite penser à des trucs dégeulasses… moi le premier ! C’est dire votre niveau d’anglais proche de la 5ème ! Et pourtant, sous ce nom mystérieux se cache un combo officiant dans un registre de métal moderne assez proche de la mouvance alternative (voire un peu HxC).

Le ton est donné dès le deuxième titre (passé la longue intro sombre). La prod’ est puissante, les grattes distordantes, la voix tantôt plaintive, tantôt énervée. Nos 5 Savoyards nous balancent un métal sombre, triste aux mélopées enivrantes.
Pénétrer l’univers de Pipedreams ne se fait pas sans heurts et demande pas mal d’effort. Pour tout vous dire, ma première écoute a été assez catastrophique. Je trouvais le disque décousu, pas accrocheur, le chant poussif… bref je devais avoir clairement la tête ailleurs. Pas le genre de truc que tu passes dans ta bagnole en bruit de fond.

La construction des titres est assez complexe, on n’est pas vraiment sur un schéma classique intro-couplet-refrain-couplet-refrain-solo-couplet-refrain-outro. Les titres paraissent de prime abord plus complexes, les changements de style de chant, d’ambiance dans la musique et de tempos, favorisant cet état d’esprit. Mais le sens de la mélodie, des refrains qui tuent font que chaque titre est facilement mémorisable.
La musique balance méchamment, soutenu par une section rythmique efficace, alternant entre grosse mandale et moments plus posés (« Desire to kill » est un parfait exemple).

On notera la présence de 2 invités sur le disque. Shawter de Dagoba sur le titre « When it seizes me » et celle de Djag de Black Bomb A sur « No place for you » qui poussent la chansonnette pour notre plus grand plaisir.

Le disque se termine sur une très belle ballade (pas le truc mou du genou, le truc qui te prend aux tripes), « Bleeding scars », où le piano rencontre les guitares, où le chant se fait sombre, mélancolique, avec une montée en puissance progressive… tout simplement bandant !

Bref, vous l’aurez compris, je suis conquis. Pipedreams fait clairement partie de mes coups de cœur de l’année (même s’ils sont français - oh putain la tare, tous des vendus sur VS!!!!) et je suivrai volontiers l’évolution du groupe dans le futur.


Rédigé par : Kurglom | 08/10 | Nb de lectures : 12856