PINKISH BLACK - Bottom of the Morning (Relapse) - 11/03/2016 @ 07h15
Nous parlions il y a peu de la sortie de "The trouble with being Born" de THE GREAT TYRANT, le précédent projet de Daron Beck (synthé, chant) et Jon Teague (batterie) quand ils jouaient alors avec Tommy Atkins, bassiste malheureusement décédé en 2010. Après la mort de ce dernier, les deux musiciens ont continué leurs aventures musicales en souhaitant donner une suite à THE GREAT TYRANT, sachant pertinemment que même s'ils désiraient continuer sur les cendres du Tyrant, l'absence du génial Atkins le rendrait forcément très différent. Après deux albums salués par le public, PINKISH BLACK nous revient donc avec un "Botton of the morning" subtil et inquiétant qui fait mouche à mon avis au delà des deux précédents.

Entourés de Chuck Brown (trompette et trombone) et Tamara Couble Brown (violons) les duettistes reprennent le travail où ils l'avaient laissé avec "Razed to the ground". Habitués jusqu’alors à ne pas voir leurs projets se pérenniser dans le temps, Beck et Teague tiennent peut être bien avec ce troisième album le socle d'une stabilité artistique rassurante. Désormais à l'aise dans l’exécution de cette musique noire et éthérée, les musiciens se permettent de passer de l'ambiant à l’expérimental, du noise au planant et des frissons aux murmures. Chaque chanson possède son identité propre et son humeur qui peut varier selon l'intensité des émotions retranscrite par PINKISH BLACK. Ainsi, si "Special Dark" est très rythmé et dissonant, "I'm all Gone" est beaucoup plus linéaire et immersif quand "Burn My Body" est épique et grandiloquent. D'autres morceaux font un peu le liant entre les dimensions tantôt doucereuses tantôt agressives de PINKISH BACK, les superbes "Brown Rainbow" et "The master is away" se chargeant de poser des bases qu'ils s'empressent vite de détruire pour les ré-assembler de manière différente.

Bien que les reliefs soient assez manifestes, le fil rouge de cet album reste cette menace sourde et omniprésente qui hante chaque mesure de P.B. La voix de Beck, remarquable de par sa justesse et son timbre apaisant, propose des mélodies assez étonnantes qui si elles ne sautent pas au visage dès la première écoute finissent par se retenir tant leur mélodie est entêtante. La dimension plus "rock", alimentée par cette basse saturée jouée au synthé finit par rappeler les premières heures Doom/Goth de THE GREAT TYRANT. Familiers de ces mélodies faisant autant référence aux films d'horreurs des 80's qu'à de sombres décorums oniriques tout droit sortis de leurs psychés torturés, Beck et Teague propose des chansons en équilibre dangereux entre l’inquiétude et la peur, la réassurance et l'apaisement. On retiendra plus particulièrement le superbe "The master is away", l'apocalyptique et super flippant "Bottom of the morning" et l'impeccable "Brown rainbow".
Pas facile à décrire, cet album est très plaisant à écouter, de préférence dans des conditions privilégiées et/ou propices à l'introspection et avec en visuel les images que le groupe vous enverra, PINKISH BLACK étant spécialistes des projections étranges et personnelles, échos unique d'une musique simple mais profonde qui ne laisse pas indifférent.




Rédigé par : Pamalach | 14,5/20 | Nb de lectures : 7513




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