Pour parler gentiment, notre Cobra Commander national avait, on va dire, tiqué sur les trois titres néo-metal qui s’étaient glissé comme une saucisse au milieu d’un plat végétarien au milieu de l’album précédent de ces Tchèques ‘Pigs are Back’. Il faut croire qu’il n’avait pas été le seul car quatre ans après, PIGSTY doit encore avoir mal de s’être fait tapé sur les doigts et a donc, depuis, un peu rangé sa chambre d’adolescent attardé. Manque de pot, ce qui en ressort n’en est que plus chiant, même si l’on retrouve toujours ici des musiciens de MINCING FURY ou MELANCOLY PESSISM qui, pourtant, valent leurs pesants de cacahuètes niveau tabassage en règle.

Pourtant, les choses commençaient bien avec ce donc ‘Planets Of The Pigs’ faisant à nouveau le plein de blasts. Sauf que si sous les pavés, il y a la plage, sous ses tirs de barrages (triggés), il n’y a pas grand-chose, si ce n’est un pseudo-concept autour de la culture porcine qui est marrant deux minutes trente et quelques plans syncopés à la MESHUGGAH (on me glisse dans l’oreillette ‘djent’ mais je déteste ces néologismes à la con) qui n’apporte rien à la choucroute. Tout comme ces dissonances psychédéliques de ce « Demon Alcohol » dont le seul mérite est de suggérer ce qu’aurait pu être le CARBONIZED de ‘Screaming Machines’ (1996) si Christofer Johnsson avait continué ses expérimentations bizarres. Et non les mecs, il ne suffit pas d’avoir un son de guitare énorme à la JIG-AI et deux ou trois riffs groovy, dont certains lorgnent d’ailleurs encore un chouia sur le ‘bon’ (oui, cela existe) néo comme sur « Just A Playground », pour faire bouger le popotin des filles. Ah oui, note pour plus tard : arrêtez ce chant hardcore absolument insupportable ou alors rasez-vous la tête, faites de reprises d’AGNOSTIC FRONT et allez chercher l’asile politique chez Vision of Beuh par exemple mais pas de ça chez moi, merci.

Joyeuse auberge espagnole dont on ne retient pas grand-chose et encore ses riffs sans saveur, ce nouveau PIGSTY est l’exemple même de l’opération relifting qui se transforme en boomerang, du genre à donner du grain à moudre à tous les MOTÖRHEAD ou BOLT THROWER de la terre pour qui l’évolution, c’est maaaaaaaaal. Même les fétichistes de Piggy la cochonne risquent de l'avoir toute molle au bout du tunnel... Ah oui, dernière chose : cet album date à la base de 2009 mais cette nouvelle version (rebaptisée ‘Planet Of The Pigs 2.01’) est sortie pour leur tournée US de l’année dernière avec en plus un DVD. Non, je ne l’ai pas vu et non, franchement, ce n’est ce détail qui me fera changer d’avis. Poubelle !


Rédigé par : Olivier 'Zoltar' Badin | 05/20 | Nb de lectures : 12637