UNSANE+THE MELVINS=PIGS. La formule simplifiée est claire et nette, sans rature ni correction possibles. De UNSANE, PIGS a récupéré la hargne et la Noise/Rock estampillée NYC. Normal, puisque Dave Curran (ici à la gratte et au chant) est un vieux de la vieille, officiant comme bassiste depuis 1994 au sein de… UNSANE, justement. Moins Heavy que son homologue US (bien que singeant presque trop bien le chant de Chris Spencer), PIGS (aucuns liens avec PIGFACE, THE PIGS, FIGHTING PIGS BAND, ni même GINGER PIG BAND) reprend le coté le plus Noise-Rock-US Indie de UNSANE, se rapprochant de cela de formations telles que THE MELVINS d’un coté et SONIC YOUTH de l’autre. Pour couronner le tout, le sieur Andrew Schneider (producteur de UNSANE, KEELHAUL, CAVE IN, CONVERGE, MILLIGRAM, THE RED CHORD et j’en passe… liste exhaustive ici : http://www.andrewschneideraudio.com/Andrew_Schneider/Discography.html) a enregistré et mixé le tout, en plus d’être le bassiste (+ back vocals) officiel du trio. Bref, du gros calibre qui mérite que l’on y jette au moins deux oreilles.

Si UNSANE a débuté depuis quelques albums une plongée vers les eaux les plus troubles de la Noise s’éloignant quelque peu de ses tous débuts, PIGS vous remémorera en 42 minutes montre en main et onze titres pêchus les heures de gloire de la Noise Rock US! «Give It» ouvre le bal de porcs en saignant à blanc sans demander grâce. Rythmique rentre dedans, le titre ne permet pas de souffler un seul instant. La transition vers la piste suivante («Whitewash») se fait d’ailleurs sans prévenir et il sera ainsi du début à la fin. Ce bloc parfaitement digestible à se manger d’un seul coup d’un seul me rappelle en un sens l’approche de HELMET. PIGS sait tout de même lever le pied de temps en temps, en témoigne l’introduction presque soft de «Massive Operator Error» et son arpège de gratte à la mélodie insidieuse. «Drained» et «Contrition Dilemma» sont rentre-dedans et sans aucune fioriture, à l’esprit presque Punk. «Scrum» et «Small c Celebrity» sonneraient presque comme du SHELLAC (si la distorsion n’était pas aussi poussée et le chant aussi gueulard), alors que « At Least It’s An Ethos» (fermant ce premier long) prend le temps de se développer en deux temps en explicitant la face la plus Heavy du trio… Un pur délice.

Merci qui ? Solar Flare Records, bien sur (France - Basé à Clermont Ferrand. Tiens, ca me rappelle une discussion stérile, via commentaires insipides – certains diront comme ma chronique – pour savoir si Clermont Ferrand est une ville Rock/Metal/Lady Gaga/Ville Fleurie ou non. Pour ma part, grâce à Solar Flare, c’est une ville qui respire la Noise mode NYC).

Et pour finir, comme le dit Solar Flare Records (en reprenant les mots de Léon Zitrone): «Support DIY and indie artists and labels, buy records» (sinon comme les dinosaures, les deux vont vraiment finir par disparaitre). Putain, c’est ce que je dis tout le temps à mémé, mais elle fait semblant de ne pas écouter, bordel.



Rédigé par : DeadStar | 16/20 | Nb de lectures : 13788