Le jeune label allemand Ruptured Silence Records semble être spécialisé dans le death metal technique. Après les Américains de SOLACE OF REQUIEM et le death old-school, voici PHILOSOPHER, un groupe qui a pas mal de points communs avec son camarade de label. Tout comme lui, il vient de sortir ce qui est son premier album, comme lui également il pratique un death technique old-school et à l'instar de SOLACE OF REQUIEM, il cite MORBID ANGEL et DEATH comme influences majeures. Là s'arrêtent les ressemblances entre les deux groupes, PHILOSOPHER n'est lui pas américain mais allemand, il nous arrive de Chemnitz où il a été fondé lors de l'hiver 2002.

Après "Seven Hundred Steps Of Deeper Slumber", une intro épique, on entre dans le vif du sujet, à savoir un death metal technique et old-school bien souvent cantonné dans le mid-tempo et où les envolées guitaristiques côtoient des parties de basses bien présentes. On ne nous a pas menti sur la marchandise, les influences dont se réclame le groupe sont on ne peut plus audibles ici notamment sur "Beyond Darkness", le troisième titre dont le riff principal, bien catchy semble tout droit sorti d'un album de MORBID ANGEL. Aux influences citées, je rajouterais NILE et aussi le LOUDBLAST de la grande époque (c'est à dire, en ce qui me concerne l'époque de "Cross the threshold") notamment sur le titre "What Dwells Beyond" qui suit l'interlude "Elysia". Si les riffs de ce morceau sont un peu LOUDBLASTiens, le chant lui aussi m'a un peu rappelé celui de Stéphane Buriez. Tout comme dans LOUDBLAST, le chant n'est pas vraiment le point fort de PHILOSPHER, il est assez monotone et monocorde et manque vraiment d'un peu de variété mais il colle bien à la musique old-school du groupe. Les riffs sont dans l'ensemble d'assez bonne qualité, plutôt inspirés, sauf à de rares occasions comme sur le titre "Wounds", où je les trouve trop redondants et simplistes, ce qui nous donne en définitive un morceau plutôt ennuyeux. Quelques rares et très timides touches de synthés viennent ici ou là tenter d'enrichir la musique du groupe mais elles sont mixées si bas et en arrière que si on y prête pas une oreille attentive on peut très bien écouter l'ensemble de l'album sans même les entendre. Avec "Nephren Kah", le groupe s'essaye avec brio sur un titre plus lent, titre sur lequel on entend d'ailleurs un peu plus le synthé et qui se termine par un solo de guitare des plus réussis.

Au final, "Thoughts" se révèle être un album de death metal technique riche et varié. La production old-school assez morne en rebutera sans doute certains mais ceux qui se donneront la peine de donner sa chance à cet album n'en seront certainement pas déçus.


Rédigé par : Sheb | 14.5/20 | Nb de lectures : 12015