Alors ce nouveau PHARAOH, comment dire... c'est de la merde. Oups pardon, j'ai confondu avec la chronique du nouveau IN FLAMES. Mea culpa.
Bon, même si l'on reste avec ce troisième album de nos amis-ricains dans un registre Heavy-Thrash très porté sur la guitare, on aurait presque envie de dire que l'on se rapproche ici, avec ce “Be Gone” -toujours illustré par Fournier-, du sempiternel album de la maturité cher à mon pote cliché. Moins évidemment Maidenien et plus Icedearthien (!?), le groupe commence enfin à trouver sa voie avec un Tim Aymar qui se pose vraiment là comme l'un des meilleurs vocalistes du moment.
Chipoteur un jour, chipoteur toujours, il a quand même encore une petite marge de progression en ce qui concerne le chant clair et mélodique (voir le début de “Buried At Sea”) mais force est de reconnaître qu'il fait des merveilles dès qu'il évolue dans un registre plus écorché (c'est-à-dire quasiment tout le temps).
Un poil plus sombre et plus complexe qu'auparavant (à moins que ce ne soit lié à la disparition des parties dites “true”, voir “I Am The Hammer” ou encore “Fighting” sur le précédent album) la musique de PHARAOH gagne ici en caractère en essayant de se détacher quelque peu de certaines influences trop prégnantes. Ils peuvent encore progresser en ce domaine (on ne peut pas le nier) mais on ne peut que saluer les progrès déjà accomplis à ce niveau. On peut également saluer la sélection stricte opérée cette fois au niveau des compos. Exit donc les titres dispensables (au hasard l'instru “Never Run” sur "The Longest Night") et bienvenue dans ce que l'on peut qualifier de quasi sans faute. Car même si l'on retient aisément quelques titres particulièrement remarquables (“Dark New Life”, “No Remains”, “Buried At Sea” ou encore et surtout “Telepath”) on pourrait presque tous les citer (à l'exception curieuse du dernier titre “Be Gone”) tant l'ensemble est de qualité. Très homogène et compact, avec une production nickel, c'est probablement l'un des meilleurs albums de ce début de l'année. Pas spécialement révolutionnaire mais très bien exécuté, on peine à lui trouver des défauts.
Avec cet album, on a la confirmation de ce que l'on savait déjà (ce qui est, avouons-le, un peu le principe de la confirmation...) à savoir que Cruz Del Sur est devenu en quelques années l'un des tous meilleurs labels en matière de Heavy Metal.




Rédigé par : BigHenry | 16/20 | Nb de lectures : 11037