Ils ont certainement raison d'être pessimistes, nos amis ricains de Pessimist. Si je leur mets une mauvaise note, ils se diront que c'est bien fait pour eux et qu'ils l'ont mérité, et si je ne les saque pas, ils se diront que le suivant se chargera de toute façon de les casser. En tout cas, la lecture de la biographie commence plutôt bien. Avoir Erik Rutan (Morbid Angel, Hate Eternal) derrière les manettes est déja un sacré gage de sérieux. De plus, la pochette très soignée me change un peu des horreurs banales qui défilent devant mes yeux quotidiennement. Et la musique me direz-vous ? Disons clairement que Pessimist n'ont pas inventé la poudre, loin de là. A mi-chemin entre Krisiun et Nile, leur brutal death ravageur fait souvent mal et a le mérite d'aller droit au but. Ici, hormis les 30 secondes d'intro, vous ne trouverez ni intros instrumentales, ni passages atmosphériques, ni arrangements inutiles. L'agression sonore est le moteur de la musique de Pessimist et ils le font bien sentir. Le vocaliste déverse sa haine et un batteur épileptique se chargera de faire suinter le sang par vos réservoirs à miel en deux temps, trois mouvements. La production extrèmement dense sans être pourtant d'un niveau international et le songwriting impitoyable font en tout cas de cette galette une pièce efficace qui s'arrange toujours pour ne jamais dépasser les lois d'un style bien établi qui ne supporte pas vraiment les écarts. Je conseillerais donc cet opus uniquement à un public bien restreint : les fans de Krisiun, Nile, Rebaelliun et autres stakhanovistes réputés. Les autres risquent de s'ennuyer ferme et de passer à côté des qualités de composition et d'interprétation évidentes de ce disque.


Rédigé par : Loufi | 14/20 | Nb de lectures : 6581