Andorre n'a désormais plus comme seule lettre de noblesse que de permettre à nos concitoyens mitoyens de se payer des cartouches ou des bidons d'alcool pas cher, tout en faisant un gentil pied de nez à l'état. En effet, cette rentrée voit débouler le premier album de ce jeune groupe talentueux issu de la principauté.
"Truth Inside The Shades" présente un élève studieux qui a étudié aux meilleures écoles que sont ARCTURUS ou encore OPETH (pour certains petits passages acoustiques + chant clair), sans oublié un petit passage auprès de groupes comme SKYFIRE ou encore NORTHER. Mais ARCTURUS reste de loin la meilleure comparaison: On retrouve comme dans "Asperia..." (album quand même fortement pompé ici) un clavier qui alterne les passages de piano ou de synthé (le son fait là aussi souvent penser aux norvégiens). La voix se veut black, mais elle fait souvent place à une voix claire, ou encore quelques growls death. On a aussi droit à un guitariste virtuose, et, si justement on voulait trouver une différence notable avec le groupe de référence, c'est bien au niveau des guitares qu'il faut aller voir, celles-ci étant nettement plus présentes. Alors qu'ARCTURUS utilise les soli pour parachever de décalquer l'auditeur, PERSEFONE reste un peu plus classique dans la présentation, puisqu'ils en mettent dans tous les titres, mais cela donne un côté résolument plus rentre dedans aux compositions, qui n'en sont pas moins fortement chargées en émotions et en ambiances prenantes.
L'album contient six titres dont une petite intro de une minute trente. Les quarante deux minutes sont donc réparties dans des titres forcéments longs (entre cinq et onze minutes). Cela laisse justement le temps aux ambiances de s'installer entre les oreilles de l'auditeur. Cela laisse aussi la possibilité de faire varier les lignes directrices, passant de riffs heavy jouissifs à nappes de claviers planantes. Le son de l ensemble est très bon, on entend distinctement tous les instruments surtout quand ceux-ci se croisent pour des lignes mélodiques conjointes.
Alors si vous avez comme moi besoin dans votre paysage sonore de moments de grâce couplés à des moments d'aggressivité libératrice (ce "Atemporal Divinity" et son riff de feu!), ou plus simplement si vous n'en pouvez plus d'attendre une nouvelle livraison d'ARCTURUS ou encore de son gratteux dans WINDS, alors jetez vous sur PERSEFONE, qui oeuvre ici déjà dans la cours des grands.


Rédigé par : BozKiller | 16/20 | Nb de lectures : 9270