PERPETUAL FIRE - Invisible (IceWarrior/Underclass) - 28/12/2011 @ 02h17
Perpetual Fire est un groupe transalpin qui a vu le jour il y a une grosse dizaine d'années. Le nom du groupe et la pochette vous font rapidement penser que Perpetual Fire est un groupe de heavy/power ? Bien joué, vous avez mis le nez dedans. Il faut dire qu'une légion de groupes italiens s'est développée depuis une décennie dans ce style, et se retrouve signés soit chez Underground Symphony, soit chez Rock it Up Records. On pourrait dire avec moquerie que la plupart de ces groupes n'apportent pas grand-chose, et qu'ils sonnent tous à peu près de manière identique; si ceci est loin d'être faux, et si tout ces groupes de heavy/power ne font pas dans l'originalité, certains arrivent à proposer une musique sérieuse et réalisée avec soin. Perpetual Fire fait partie de cette catégorie de groupe pas (très) innovateur mais doté d'un certain talent de composition.

Rapidement, on relève les influences servant le groupe, principalement des gros noms du power/speed metal, tels Freedom Call et Stratovarius, sans non plus trop leur ressembler (même si les deux titres qui ouvrent l'album m'ont justement rappelé tour à tour ces deux groupes...) à travers un chant mélodique et cristallin, des morceaux bien rapides et des semi, voire ballades complètes. Si vous aimez ce style, et que vous cherchez quelque chose de 'nouveau' et un peu frais, ce «Invisible» pourrait vous convenir. La bête est quand même dotée de 16 titres (!), plus un bonus, pour une durée totale dépassant les 70 minutes. Un sacré morceau pour le genre, mais qui ma foi, et un peu paradoxalement ne donne pas un sentiment de longueurs exaspérantes ou l'envie d'écourter l'écoute. Bien évidemment, avec autant de titres, il y en a que l'on trouvera forcément meilleurs que d'autres, et ces 'autres' titres moins palpitants ou efficaces ne sont pas non plus inécoutables, ou à vomir, si tant soit peu que l'on n'est pas de problème à écouter ce style, ça va de soi !

Perpetual Fire est doué pour rendre sympa l'écoute d'un morceau qui semblait promis à être vite oublié, aussitôt écouté; je pense notamment au titre 'Invisible', qui démarre tout ce qui y a de plus banalement, sur un rythme 'prudent' et puis voilà que débarque un refrain entêtant, construit et classieux avec en 'attraction' première une prestation de Roby Beccali envoûtante et superbe. La 'recette' est quasiment la même sur «'Walking on your Fire', pas très excitant au premier abord, jusqu'à un refrain percutant et finalement bien plus intéressant que le reste de la composition. Vous me direz, ce ne sont 'que' des refrains, et pas les titres intégraux qui sont réussis, mais en attendant c'est toujours ça de pris (autre exemple avec le morceau 'In the Cage', peu attrayant, mais son refrain fort agréable le 'sauve' littéralement). Parce que à côté de ça, vous avez des titres qui passent par une oreille et ressortent illico presto de l'autre sans que rien de terrible ne nous titillent les esgourdes: 'Secrets' et son power/speed saupoudré de mélodies, 'Velvet Rope', 'My Ship is Burning' ou 'Kissing the Shadows' - qui se couvre de tristesse, sans vraiment convaincre et réussir à distiller une bonne dose d'émotions – en sont les meilleurs exemples. Encore une fois, si vous appréciez ce style, ces morceaux cités ne seront pas non plus une torture sonore pour vous, mais personnellement je ne les écouterais pas en boucle.

Quand il est question de vraiment adoucir le propos, ou tout du moins offrir une musique plus mélancolique, Perpetual Fire et surtout son chanteur emploient les bonnes manières; il en résulte ces deux 'ballades', «Eternity» et «Lost Forever», agréables et 'poignantes'. La première, toute proportion gardée m'a un peu fait penser au 'Before the Dawn' de Judas Priest (quelle chanson au passage !), avec en gros point fort une prestation vocale sublime, au message émotionnel vraiment fort. Et si 'Lost Forever' marque moins les esprits, il faut souligner son approche plus complexe et atypique, qui rend ce morceau fascinant. Et quand il est question de durcir le ton et d'offrir plus de guitares et de peps, les nommés 'Alien' (au ton plus 'spatial', c'était facile...) et 'Time Machine' sont exécutés comme il se doit. Alors que penser de cet album ? Ça joue bien, on retiendra quelques moments forts (qui s'assimilent plus à des passages qu'à des morceaux en entier), mais honnêtement pas de quoi devenir dingue de l'ensemble, qui si il est assez diversifié, manque de titres 'fédérateurs' et de surprises. A conseiller en premier aux fans des groupes cités.




Rédigé par : gardian666 | 12/20 | Nb de lectures : 11578




Auteur
Commentaire
Aucun commentaire

Ajouter un commentaire

Pseudo :
Enregistrement Connexion






Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site

Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs. S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos

Proposez News | VS Story | F.A.Q. | Contact | Signaler un Bug | VS Recrute | Mentions Légales | VS-webzine.com

eXTReMe Tracker