Si vous aimez le death mélodique finlandais vous allez être ravis, en effet Pendact (jeune quintet toulonnais formé en 2006, et désormais installé à Nice) qui sort « Days of war » son premier album, a pour influence principale Children of Bodom, Sonata Artica et Norther.
Les sudistes ont d’ailleurs joués live en 2012 aux côtés de Korpiklaani, et nos compatriotes de Dagoba.

Si vous ne vous êtes pas remis des derniers albums calamiteux de la bande à Alexis Laiho, alors vous pourrez jeter une oreille là-dessus, qui bien loin d’égaler les précédentes réalisations des finlandais pourra au moins jouer (un peu) son rôle de consolation.

Après une intro très folk, voilà que « Lies and hypocrisy » ouvre les débats, et là encore pas de tromperie sur la marchandise : « Children of bodom sort de ce corps ! » serait-on tenté de dire, tant la musique et surtout la voix est quasiment calquée sur celle des compatriotes d’Ari Vatanen.

Cependant plusieurs défauts marquent immédiatement l’attention, tout d’abord ce son de synthé absolument abominable, car autant l’instrument peut énormément amener dans les ambiances sombres, le grandiloquent ou la rythmique (Deep Purple, Dimmu Borgir, Emperor voire Whitesnake ou Van Halen) autant là on a l’impression d’un bon vieux synthé Bontempi récupéré au fond du grenier de la maison de vacances de Tata Janine.

La batterie, carrée et précise, donne malheureusement l’impression d’un son plastique qui me fait penser au son de Vinnie Paul sur le dernier album d’Hellyeah, c’est dommage car cela masque le bon boulot d’ensemble.

Et puis le son d’ensemble des instruments est un peu synthétique et manque énormément de puissance, principalement pour les guitares qui auraient dû être mises plus en avant (alors que là aussi elles font un super boulot) par rapport au synthé.
Je veux bien que ça ne soit pas du brutal-death ou du grindcore, mais il faut un minimum de rendu pour ne pas devoir pousser la chaîne hifi afin d’obtenir un son puissant.

Sinon il y’a quand même de bons points, les morceaux sont très bien construits, même si un côté un peu répétitif peut se faire sentir (mais c’est le lot commun de tous les albums de ce style).

L'épique et long "Day of war" et ses 5,13 minutes d'invasion guerrière, est pour moi le meilleur titre de l’album. On se retrouve plongé dans les pillages et conquêtes des Huns, des Wisigoths et des Barbares qui sont aux portes du village.

J’ai aimé aussi les excellents riffs et choeurs guerriers sur "Betrayal" qui sont bienvenus et donnent envie de partir au combat et d'étriper l'ennemi à coup d'épée. Entraînant et sympathique, à défaut d’être original il est assez réussi.

Au final un album cohérent, qui tient la route mais manquant de puissance, de brutalité et trop linéaire malgré de bonnes compositions qui ne demandent qu’à être plus étoffées.

On sent que le groupe a du potentiel, il va falloir persévérer pour accéder au niveau des consorts finlandais.


Rédigé par : GabienEastwood | 13/20 | Nb de lectures : 12130