Mesdames et messieurs attention ! Voilà du lourd, du très lourd ! La cover est ignoble, mais rassurez-vous elle est à la hauteur du contenu. Je n'aime pas descendre un groupe gratuitement quand je dois en parler, mais là Pegazus va tellement loin dans le cliché et la nullité que ça en devient pitoyable. De ce groupe, je ne connais que le «The Headless Horseman» avec un chanteur assez bon, mais là je crois que ceux qui étaient restés sur une bonne impression de cet album seront très déçus de cet «effort». Vous trouvez que les Manowar sont des branquiniols, jetez une oreille à ce nouveau Pegazus et vous verrez que les 4 warriors américains ne sont pas les pires. Non parce que si les textes sont risibles (comme Manowar), la musique elle est juste sans saveur ! Quel ennui. Sur 10 titres, y'en a à tout casser 2 qui proposent un riff pas trop mal, quelque chose qui nous titille l'oreille («Metal Messiah» est pas trop mal sur ces couplets, mais son refrain est un immondice sans nom). En plus de cela, Justin Flemming, le chanteur, est un chanteur «correct», pas naze, mais loin de dégager un chant porteur et charismatique. Sa voix, quelque part entre un Rob Halford et un Eric Adams (du pauvre) ne transcende pas: manque flagrant d'émotions, de vibrations, son timbre est presque aussi plat qu'une planche à pain.

Mais surtout, en dehors de la voix moyenne, musicalement c'est un festival du titre qui sonnera le plus plat ou creux (comme vous voulez, c'est du pareil au même), notamment les insipides «We live to Rock» au refrain pour le moins énervant, et autres «Eye for an Eye» ou «End of the World» relativement chiants pour être poli. Et que dire de «l'hymne», «Old Skool Metal Dayz», un titre mid tempo très poussif, qui résume bien l'intégralité de cet album: refrain en carton, riff assez moisi (certains sont mieux, d'autres pires), batteur au jeu (très) limité (de la caisse claire, de la caisse claire et encore de la caisse claire !), et qui balance de temps en temps de la double pédale à l'emporte-pièce... Les gratteux ne sont pas des manchots, mais on retient pas de «killer» riff, de solo de la mort, des harmonies ultimes, des cavalcades de folies, bref des trucs que vous pouvez mimer comme un golio devant votre miroir en vous disant, «putain qu'est-ce que ça déchire !». Seul le morceau «Ghost Rider», et à la limite «Death or Glory» sortent un peu du lot: le premier est un bon titre rapide, influencé par la scène allemande, Running Wild en tête, alors que le second propose une approche plus épique qui donne un peu d'intérêt à un morceau pas non plus flamboyant. Le groupe intègre aussi à cet album une reprise très fidèle du «Metal Gods» de Judas Priest qui n'apporte pas grand-chose à l'album. C'est pas ce titre qui va le flinguer, mais de là à ce qu'il remonte le niveau...

En fait Pegazus, c'est comme à la cantine : de loin ça te donne pas envie, une fois dans ton assiette tu manges deux-trois bouts de viande, un peu de légumes histoire d'avoir quelque consistance et puis heureusement qu'il y a de la baguette pour se repaître, et éviter de crever la dalle. Sauf que chez Pegazus, t'as pas de baguette, donc de quoi survivre à cet album très faiblard. «In Metal we trust», oui, «In Pegazus we trust» non.




Rédigé par : gardian666 | vraiment pas beaucoup.../ | Nb de lectures : 12695