On prend les mêmes et on recommence !
Un peu plus d'1 an après un 'Age Of Onset' décapant (que personnellement j’apprécie), la fine équipe de brutes est de retour avec son 4ème album. Sorti l’été dernier, oui, je sais. Mais comme j’avais déjà presque 2 ans de retard pour vous parler d’'Age Of Onset', on peut considérer que j’ai fait mieux cette fois-ci.
Bref.

Vous aimez le bon Brutal Death US basique et puissant ?
Vous vous languissez de voir les maîtres Disgorge revenir nous perforer les tympans ?
Vous en voulez encore ?
Pathology exauce vos souhaits, avec une petite demi-heure de brutalité maîtrisée.
La différence avec 'Age Of Onset' se situe en premier lieu au niveau du line-up : puisqu’un vrai bassiste a fait son arrivée, en la personne d’Oscar Ramirez. Bon, pas d’explosion de joie pour autant, puisque la 4 corde est encore une fois inaudible, ou presque.

Seconde différence, musicale cette fois-ci (mais plus relative) : Pathology a légèrement recentré ses compos autour du groove, en diminuant sensiblement les accès de pure brutalité, pour les remplacer par des mid-tempos ou breaks headbanguants.
Rassurez-vous, le terme "Brutal" apposé au style pratiqué n’est pas usurpé, loin de là. Pathology, c’est toujours du Brutal Death basique et violent, avec son lot de blast et de structures peu redondantes.
Mais, avec donc plus de groove, plus de passages accrocheurs et moins bourrins.
L’association avec des riffs plus percutants est ainsi satisfaisante, peut-être plus que sur 'Age Of Onset'. En témoignent les titres 'Collapsing in Violence' et 'Afterfile', dont la structure pourtant classique fait de nouveau mouche. Le résultat est plaisant, l’alliance réussie de blast, de breaks et d’accélérations est portée par des riffs et leads accrocheurs.

N’espérez pas la moindre innovation, la teneur de 'Legacy Of The Ancients' est axée sur un mélange corrosif d’efficacité et de brutalité. Si donc les variations de rythmes mettent un peu plus à l’honneur ce satané groove tant recherché, cela s’opère au détriment des variations rythmiques effrénées, l’album perdant ainsi légèrement en impulsivité et en violence pure.
Qu’importe, les gratteux attitrés compensent ce manque avec une inspiration sensiblement en hausse, les riffs étant globalement plus plaisants et percutants que sur le précédent album. Sans compter les 3-4 soli disséminés sur les 10 titres, qui, sans être extraordinaires, suffisent à aérer les compos.

Le mix signé Eric Rutan est sympa, mais pas foncièrement extraordinaire. Ce qui n’empêche pas l’album d’avoir au final un son clair et puissant, mais sans artifices ou gonflage testostéroné.

J’avoue avec du recul, avoir une légère préférence pour le précédent, 'Age Of Onset', que je trouve un peu plus percutant et varié. Enfin, varié au niveau des changements de rythmes frénétiques surtout, car musicalement, 'Legacy Of The Ancients' est tout de même plus travaillé et abouti.
Plaisant, accrocheur, violent. Mais dont l’intérêt est relativement limité.

'Legacy Of The Ancients' est un pur album de Brutal Death à l’américaine, avec toutes les qualités et tous les défauts que cela entraîne.


Rédigé par : ..::Ju::.. | 13,5/20 | Nb de lectures : 12927