Je vous ai entretenus il y peu de Sarkom, dont un des guitaristes joue dans Pantheon I. Mais les participations qui vont plus vous marquer sont celles de Andrè Kvebek (Tjalve dans 1349) et Tor Risdal Stavenes (Seidemann dans 1349 itou). Pour compléter le line-up, les norvégiens ont fait appel au batteur anglais Dan Theobald (Sathan dans les kitsch Twisted Autumn Darkness) et à un instrumentiste dont je vous parlerai plus bas. Après deux démos et une priorité donnée aux concerts, Pantheon I va accoucher dans la douleur de ce premier album "Atrocity Divine". L'enregistrement débuté durant l'été 2004 va s'étaler pendant un an, jusqu'à la signature chez les Nippons de World Chaos Productions.

Certains, par l'odeur de pestiférés alléchés, espèreront trouver du 1349 dans ce combo d'Oslo. Que nenni, ou plutôt très peu. Si Pantheon I s'accroche aux préceptes du BM, ce dernier est résolument mélodique. N'allez pas croire que le groupe traîne en jouant du youkoulele. Non, les compos sont relativement rapides et efficaces. Mais si quelques riffs ont des relents de 1349, le combo n'est pas aussi brutal. Notamment grâce à l'instrumentiste dont j'ai tu le nom jusqu'à présent et dont vous bouillez d'impatience de connaître les vices.

Hé bien, le quartet s'est adjoint les services à plein temps de Gunhild Mathea Olaussen. Ca vous la coupe, hein? Sachez pourtant que la dame est violoniste. Ce petit "plus" utilisé avec parcimonie renforce les parties mélodiques ou nappent de sonorités coulantes les blasts (et elle est associée à une violoncelliste en live). Le mélange entre les parties métalliques et les thèmes plaintifs des instruments à cordes donne une dimension mélancolique à la musique du groupe. Les 50 minutes de l'album naviguent donc entre titres burnés et bien rapides ou compos alternant des passages paisibles et des avancées rythmiques fougueuses (le très réussi "Now I See" notamment). L'extrait "Carved in Stone" se situe à cheval entre ces deux extrêmes, proposant des parties un peu plus "barrées" que le reste des onze morceaux.

"Atrocity Divine" ne sera pas l'album de l'année, c'est certain. Mais le propos tenu par les anglo-norvégiens a le mérite d'avoir une part d'originalité et de s'écouter avec plaisir. Voilà un opus, à l'artwork sombre mais élégant, que je ne peux que conseiller.


Rédigé par : Prince de Lu | 14/20 | Nb de lectures : 14193