Ho non pas Pandora, merde j’ai déjà donné avec Avatar… Ah non en fait, on dirait bien que le groupe n’a rien avoir avec le plus mauvais film de James Cameron. Tant mieux. Le groupe est autrichien et propose un « modern metalcore ». La description est assez exacte si par « modern metalcore » on doit comprendre un metalcore tartiné de deathcore on ne peut plus générique. En gros, on a droit à du Metalcore un peu plus bourru que la moyenne ou du Deathcore light qui pique un peu les oreilles. PANDORA’S DAWN peut faire office de contrefaçon chinoise d’Heaven Shall Burn. C’est pareil mais en moins bien, plus cheap, moins cher et ça finit par tomber en rade au bout de trois semaines, la durée de vie maximale de cet album. A première vue, les novices n’y voient pas de différence mais les habitués se rendent vite compte de la différence et portent un jugement sans appel : « Camelote bon marché. »

Maintenant il ne faut pas non plus jeter le bébé avec l’eau du bain, tout n’est pas pourri sur ce « Fractures In Existence » (y’avait pas un titre encore plus bateau en magasin ?). Si sur la longueur, près de cinquante minutes tout de même, on finit par se lasser d’entendre les mêmes riffs et parties de batterie encore et encore, quelques titres isolés comme les très Heaven Shall Burniens « Blood Remains » ou « My Hate Will Darkend The Skies » passent plus que correctement et s’avèrent tout sauf désagréables à l’oreille. Outre la qualité relative de quelques morceaux, on retiendra aussi la grosse prod et heu… ben et c’est tout en fait. On headbangue bien quelques instants au début, sur les deux ou trois premières écoutes avant de se rendre compte qu’en fait on a même plus envie de faire d’effort parce qu’on a déjà entendu ça des centaines de fois. En mieux. Mais aussi en moins bien. C’est le principal reproche fait à ce disque. Il n’est pas assez bien que pour être mémorable mais pas assez nul que pour s’en souvienne du coup, il passe totalement inaperçu.

Le groupe propose une musique qui, si elle n’est pas totalement mauvaise est constituée de bric et de broc. Un plan de grattes piqué à Heaven Shal Burn, une ligne de chant empruntée à Parkway Drive, une accélération de batterie tirée du dernier Cataract ou une moshpart à la Suicide Silence. Un patchwork musical qui ne fait pas vraiment bander, ou une demi molle de temps à autre. C’est toujours mieux que rien, c’est pas si mal… ouais sauf qu’on va vite oublier tout ça pour passer à autre chose. Ou pas. C’est dommage parce que je pense que les musiciens sont foncièrement honnêtes, on ne sent pas le cynisme qui suintent de certains albums ou groupes, c’est donc difficile de vraiment leur en vouloir mais leur metal/deathcore est vraiment trop passe-partout pour trouver ça bien. C’est juste un album de plus, destiné a se perdre dans la masse des sorties et des groupes qui malheureusement pour eux ne perceront jamais et disparaitront très certainement avec cette vague, en victimes collatérales.


Rédigé par : Seb On Fire | 10/20 | Nb de lectures : 12330