Vieux routard de la scène death/black polonaise, Pandemonium sort en 2012 (oui, je sais…) son quatrième album sobrement intitulé Misanthropy.
Débutant sur une sorte de râle chamanique, "The Black Forest" entame son office sans round d’observation. Le death/black mid-tempo du groupe se répand dans l’espace sonore et, première remarque, la voix très atypique (le fameux râle chamanique) demande un temps d’adaptation. Brouillonne, chaotique, dédoublée, elle ne se laisse guère appréhender aisément. Puis, seconde remarque, le groupe semble désormais privilégier les ambiances bien plus que l’agression pure et simple. "The Black Forest" comme le second titre, "God Delusion", concentrent leurs moyens sur la mise en place d’atmosphères sombres que le mid-tempo devrait servir parfaitement comme d’ailleurs, encore une fois, cette voix incantatoire qui lui sert d’écho. Ces deux titres, issus d’une démo de 2010, sont remaniés mais pour autant, l’impression de bordel général qu’ils renvoient étonne. De même, ces deux premiers titres sont mous du sexe. Très. C’est un poil gênant quand les ambiances n’emportent pas la conviction. Hélas, c’est cette impression qui dominera tout au long de cet opus.
Si "Necro Judas", le troisième titre, semble vouloir accentuer le côté extrême de la formation et tend, par endroits, à accélérer le propos ou à l’alourdir, cet effort est bien trop succinct pour y voir une volonté affirmée de redresser la barre (allusion au sexe mou, tu auras compris toi qui lis). Si les riffs sont la plupart du temps relativement (relativement, hein…) hypnotiques, ils sont également plutôt convenus. Comme "Avant-garde Underground", le cinquième titre, ce "Necro Judas" n’est guère inspiré. La structure de ces titres est classique ; il y a bien peu d’aspérités où accrocher ses oreilles… Bien peu de chose, au final, qui retient l’attention.
Il convient toutefois de noter quelques jolies pièces tout de même ou, disons, quelques trouvailles intéressantes comme les deux morceaux qui incorporent avec intelligence du chant féminin qui apporte réellement à l’ambiance. C’est ainsi que la grecque Androniki Skoula (Chaostar, Septic Flesh, ouais écrit comme ça, l’autre connais pas) vient poser sa voix grave et profonde sur "Stones are Eternal". De même, sur "Misanthropy", où ce même chant féminin confère une épaisseur supplémentaire au morceau.
On mentionnera encore, au titre des points positifs, l’effort réalisé sur les trois derniers titres (!) – "Everlasting opposition", "Only the dead will see the end of war" et "Misanthropy" – pour composer de belles mélodies.
Mais c’est bien tout ce que l’on pourra faire ressortir tant cet album m’a paru monolithique. Même l’artwork mériterait une retouche, tellement banal qu’il en est invisible…
Je n'ai écouté que le premier et le dernier morceaux, et, j'ai comme l'impression que... la chronique est très juste ! D'ailleurs quand on écoute Misanthropy, le morceau, on est vraiment dégoûté que tout l'album ne soit pas comme ça... :(
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Débutant sur une sorte de râle chamanique, "The Black Forest" entame son office sans round d’observation. Le death/black mid-tempo du groupe se répand dans l’espace sonore et, première remarque, la voix très atypique (le fameux râle chamanique) demande un temps d’adaptation. Brouillonne, chaotique, dédoublée, elle ne se laisse guère appréhender aisément. Puis, seconde remarque, le groupe semble désormais privilégier les ambiances bien plus que l’agression pure et simple. "The Black Forest" comme le second titre, "God Delusion", concentrent leurs moyens sur la mise en place d’atmosphères sombres que le mid-tempo devrait servir parfaitement comme d’ailleurs, encore une fois, cette voix incantatoire qui lui sert d’écho. Ces deux titres, issus d’une démo de 2010, sont remaniés mais pour autant, l’impression de bordel général qu’ils renvoient étonne. De même, ces deux premiers titres sont mous du sexe. Très. C’est un poil gênant quand les ambiances n’emportent pas la conviction. Hélas, c’est cette impression qui dominera tout au long de cet opus.
Si "Necro Judas", le troisième titre, semble vouloir accentuer le côté extrême de la formation et tend, par endroits, à accélérer le propos ou à l’alourdir, cet effort est bien trop succinct pour y voir une volonté affirmée de redresser la barre (allusion au sexe mou, tu auras compris toi qui lis). Si les riffs sont la plupart du temps relativement (relativement, hein…) hypnotiques, ils sont également plutôt convenus. Comme "Avant-garde Underground", le cinquième titre, ce "Necro Judas" n’est guère inspiré. La structure de ces titres est classique ; il y a bien peu d’aspérités où accrocher ses oreilles… Bien peu de chose, au final, qui retient l’attention.
Il convient toutefois de noter quelques jolies pièces tout de même ou, disons, quelques trouvailles intéressantes comme les deux morceaux qui incorporent avec intelligence du chant féminin qui apporte réellement à l’ambiance. C’est ainsi que la grecque Androniki Skoula (Chaostar, Septic Flesh, ouais écrit comme ça, l’autre connais pas) vient poser sa voix grave et profonde sur "Stones are Eternal". De même, sur "Misanthropy", où ce même chant féminin confère une épaisseur supplémentaire au morceau.
On mentionnera encore, au titre des points positifs, l’effort réalisé sur les trois derniers titres (!) – "Everlasting opposition", "Only the dead will see the end of war" et "Misanthropy" – pour composer de belles mélodies.
Mais c’est bien tout ce que l’on pourra faire ressortir tant cet album m’a paru monolithique. Même l’artwork mériterait une retouche, tellement banal qu’il en est invisible…
Rédigé par : Raziel | 11/20 | Nb de lectures : 11990