Mazette, quelle pochette! Ce logo moche, ce fond baveux imprimé avec une résolution d'écran, ça fait rêver. Vu le côté DIY de cette production, je ne suis pas étonné qu'elle ait mis deux ans à me parvenir. Je suis beaucoup plus étonné d'avoir dit oui à Greg quand il a voulu me refourguer la bestiole. Un moment d'absence probablement... A l'écoute du MySpace, j'ai dû penser que ça pouvait passer. Ils auront beau essayer de m'acheter avec deux petits stickers glissés dans le livret, non ça ne passe pas. Un message pour les jeunes générations: l'alcool, c'est mal. Et les maux de crâne que cela provoque peuvent perdurer longtemps.

Blague à part, Hellspawn est le troisième opus de cette formation polonaise née en 1990. Jusqu'à présent, je n'avais jamais entendu parler de Pandemonium, ni de Domain (nom du combo de 1995 à 2004, avant de revenir à l'appellation d'origine). Du soi-disant "satanic dark metal" qui devrait prendre des cours chez Rotting Christ.

En fait, seul le morceau d'ouverture "Frost" est un titre au riff dansant potable dans un album qui recycle à tour de bras des riffs. Des emprunts au death, au thrash, à "on ne sait pas trop quoi" pour bricoler des compos continuellement sans saveur. La voix d'évier qui se débouche vient parachever l’œuvre, donnant l'espoir que le vocaliste pousse réellement son ultime souffle dans un râle rauque.

Une vidéo est présente sur le skeud, mettant en images qui bougent le titre "Hypnotic Dimension". Dans la continuité du CD, c'est un peu n'importe quoi ce clip. Des images du groupe en faux live qui ne sont jamais raccord avec la musique, une partie centrale mystique montée sous Powerpoint, le tout dans des tons rouges digne d'un lupanar. La cerise sur le gros gâteau qui trône sous la pluie, avec une impression de "par-dessus la jambe" qui plane sur l'ensemble de l'album.

Très correcte, la production ne met que trop bien en valeur la vacuité du bazar. Ca faisait un petit moment que je ne m'étais pas autant fait chier avec un album aussi insipide. En cela, l'album est très homogène, point positif. Boudiou, faut vraiment que je fasse gaffe avant de dire oui à Greg quand il me sort un engin pareil. Houla, qu'est-ce que je viens d'écrire...


Rédigé par : Prince de Lu | 06/20 | Nb de lectures : 12237