PANDEA - Soylent Green (Pure Steel) - 02/08/2010 @ 08h36
Cet opéra métal d’une heure environ et entièrement teuton est le projet commun de 2 membres de Mind Odyssey, Dan Uhden et Mario Le Mole auxquels sont venus se joindre une kyrielle de musiciens et chanteurs de la scène métal d’outre-Rhin... Il vise un public adepte d’ambiances S.F tout autant que celui friand de chevauchées débridées. Porté par un concept ambitieux, l’intro façon Ayreon ouvre des perspectives alléchantes. Malheureusement, la suite est beaucoup moins captivante.

Le concept est tiré du livre de Harry Harrison mais surtout d’un film de Richard Fleischer – Soylent Green - sorti au début des années 70 (Soleil Vert qui est une très mauvaise traduction) et dont le thème est apocalyptique et effrayant : An 2022, la terre n’a plus suffisamment de ressources pour nourrir tous les humains et ceux qui n’ont pas les moyens de se procurer les rares denrées encore disponibles sont contraints d’acheter le Soylent Green un aliment de synthèse produit par la multinationale Soylent. D’où provient cet aliment sans saveur ni odeur ? Mystère ! Un mystère que je vous laisse le soin de découvrir par vous-mêmes en relisant le livre d’Harrison. (C’est l’été, profitez-en…)

Pour illustrer ce propos hautement philosophico-métaphysique – surpopulation, épuisement des ressources, avenir incertain, domination d’une multinationale toute puissante, etc.- le duo précité a opté pour un power métal bigarré de métal progressif à forte tendance symphonique - sorte de mixe entre Ayreon, Rhapsody, Queensrÿche, Savatage et Gamma Ray - et ayant recours à une multitudes de chœurs majestueux. (Il n’y a pas moins de 7 chanteurs!).

Pour autant, l’art consommé de Lucassen pour ce type d’exercice ne saurait être ici ni atteint ni même effleuré. Quant à la profondeur d’un « Mindcrime », on ne l’aperçoit jamais ou de très loin, à des années lumières. Certains titres accusent une lourdeur évidente ou pour le moins un manque d’envergure préjudiciable à la bonne tenue d’un récit cohérent qu’exige un thème aussi dense. Trop carrés, trop marqués heavy germain (et pour cause). C’est bien connu, qui peut le plus peut le moins. Cette débauche de personnel (12 musiciens en tout) masque en fait une réelle faiblesse du fond musical. Un opéra rock ou métal, ça doit péter et fuser de toutes parts et surtout faire voyager. Or, la production est loin d’être à la hauteur et « l’ambiance » n’y est pas.

Dommage mais ce coup d’essai restera une tentative avortée de compter parmi les réussites du genre. Moi, en attendant, je m’en vais réécouter "The Electric Castle"…


Rédigé par : Karadok | 12/20 | Nb de lectures : 11985




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