Ce nouvel album des Américains de Pale Divine est le dernier sorti avec Jerry Bright à la basse, ce dernier étant remplacé par Ron McGinnis depuis cette année. Ces noms ne vous disent rien ? A moi non plus, je vous rassure. D’ailleurs, j’ai toujours hésité à jeter une oreille sur ce groupe, refroidi par un logo assez guimauve, sur les T-shirts en tout cas. Aussi, quand Greg m’a proposé le promo, je me suis dit assez égoïstement que je pourrais enfin découvrir ce groupe. Et en regardant ce que VS avait déjà écrit à propos de ce groupe, je suis tombé sur la chronique de Sheb du premier album, en tout cas sa réédition. On en est maintenant au quatrième album, qui est également le premier sur l’excellent label Shadow Kingdom Records.

En lisant la chro de mon illustre ex-corédacteur, ainsi qu’en lisant la bio accompagnant le disque, j’avoue que j’avais une demi-molle. Citer BLACK SABB’, PENTAGRAM, TROUBLE, ST VITUS ou CATHEDRAL, soit que des groupes que je vénère, ça excite la curiosité du doomster old-school. Sauf qu’à l’écoute de ce "Painted Windows Black", je suis un peu retombé. Plus de demi, que de la molle. Pendant un peu plus d’une heure, les Ricains ont sorti le miel et ont enrobé un doom classique pourtant prometteur d’une couche de mièvrerie insupportable. Même Requin, l’ennemi de Mr Bond, en aurait des caries. Les riffs transpirent la mièvrerie. Les structures sont longues et insupportables, genre je fais un solo pour montrer que je suis trop triste en zamour parce que Jennifer n’a pas voulu que je lui offre un soda… Pourtant, l’intro instrumentale était intéressante, un bon vieux classic doom à l’ancienne. Mais dès le second titre, pouf, tout retombe. On se retrouve englué dans un doom/rock écœurant, où les guitares pleurent, le chanteur chouine, se plaint, sans une fois faire sentir sa virilité. C’est complètement un album non-viril.

Pourtant, par moments, il y a des sursauts, des passages plus gras et plus heavy, qui réveillent le poilu qui est en moi. Mais hélas, ces passages sont trop rares, trop courts. Ils sont esseulés dans les morceaux (à partir de la sixième minute de "End of Days", par exemple). Alors, oui, on retrouve les influences déjà citées, mais qui sont mélangées au heavy/rock dont seuls les USA ont le secret, cette musique qui pollue les cages à miel du monde entier (à quand la peine de mort pour Nickelback ?). A l’écoute de certains extraits sur My(shit)Space, je me dis que pendant les 5 ans qui séparent cet album du précédent , les membres se sont trop assagis.

Ce quatrième album de PALE DIVINE est typiquement l’album idéal pour le doomster qui veut serrer une amatrice de rock, qui est un peu hermétique au metal. Il y arrivera sans peine, mais au point de remettre en cause sa virilité. A lui de voir si prendre le risque de se retrouver avec un damoiseau à la place de la damoiselle vaut le coup. Personnellement, je préfère passer la soirée seul avec une brune belge plutôt que prendre ce risque.




Rédigé par : Skay | 10/20 | Nb de lectures : 12404