Papy Ozzy est de retour !!!! Après un très bon « Black rain » qui voyait les guitares revenir vers un côté plus agressif suite aux échecs d’« Ozzmosis » et de « Down to earth », on se demandait si un nouvel album verrait enfin le jour. Car il faut bien avouer que l’on aime beaucoup Ozzy, surtout connaissant sa capacité à nous pondre de grands morceaux de heavy metal.

On se demandait juste quelle direction allait prendre l’album après le divorce avec Zakk Wylde, guitariste qui a quand même grandement marqué la discographie du Madman. C’est donc Ozzy et le producteur Kevin Churko que l’on va retrouver aux compositions de « Scream », et à un degré moindre le claviériste Adam Wakeman (fils de Rick Wakeman ex claviériste de Yes). Pas facile d’être médium étant donné que les deux premiers cités n’avaient composé que 2 morceaux ensemble sur « Black rain » : « The Almighty dollar » un peu poussif et le très bon « Trap door »

Côté musiciens, exit donc Zakk Wylde ainsi que Mike Bordin reparti dans Faith No More, et arrivées de Gus G., guitariste de Firewind ainsi que du batteur Tom Clufetos qui a joué avec Rob Zombie, Alice Cooper et Ted Nugent, la place de bassiste étant toujours occupée par Blasko. Restait donc à voir ce que tous ces changements allaient donner.

Bon trêve de suspens, l’album est bon, même très bon par moments. Ozzy avait de toute façon annoncé la couleur avec le génial single « Let me hear your scream » et son refrain qui vous rentre de suite dans la tête, et sur lequel on avait pas entendu the Prince of Darkness autant pousser sa voix depuis longtemps. Véritable tube qui devrait cartonner en live.

Le son est énorme, très lourd, dans la continuité de « Black rain », les riffs de Gus G. n’ayant rien à envier à ceux de Zakk. Preuve en est sur « Soul Sucker », petit bijoux de heavy avec son passage à la « Black Sabbath » au beau milieu du morceau. Et que dire du magistral «‘Diggin’ me down » qui monte en puissance au fur et à mesure et nous balance un riff tout droit sorti de l’album « Diary of a madman », le tout suivi par des choeurs discrets mais terriblement efficaces et un changement de rythme très affuté.

D’ailleurs pour continuer de parler de Gus G., ses nombreux soli sont tous très efficaces, jamais ni trop longs, ni trop démonstratifs comme le prouvent les énergiques « Crucify » et « Fearless » ou bien l’intro de « Let it die » qui ouvre l’album et grâce auquel on va vite comprendre que la section rythmique sera en totale harmonie de par les alternances de tempo sur la plupart des morceaux. On peut même trouver un côté progressif sur « I want it more » avec l’apport du synthé d’Adam Wakeman.

Mais un album d’Ozzy sans ballades ne serait pas complet et la règle ne va pas changer. Passons vite fait sur le faiblard « Time », loin d’être mauvais mais manquant un peu d’intensité malgré les bonnes apparitions encore une fois de Gus.
Car la ballade (ou plutôt semi-ballade) de l’album n’est autre que le 2ème single de l’album, « Life don’t wait ». Emmenée par la basse de Blasko qui donne énormément de coffre au morceau, Ozzy nous délivre une partition ô combien émouvante, modulant sa voix comme s’il avait retrouvé une nouvelle jeunesse, avant que Gus ne nous fasse profiter d’un petit break plus rapide. Assurément l’un des meilleurs morceaux de « Scream » que l’on peut comparer niveau feeling au superbe « Mama I’m coming home ».

Vous l’aurez compris, « Scream » est le meilleur album d’Ozzy depuis « No more tears » et le départ de Zakk Wylde aura été un mal pour un bien, ne freinant en rien les compositions de Kevin Churko et mettant en avant un Gus G. qui rejoint les noms des très bons guitaristes ayant officié au sein du groupe. Reste à confirmer tout cela en live, car on sait que la voix du décapiteur de chauve-souris a souvent du mal à suivre, mais le rendez-vous est de toute façon déjà pris à Bercy le 20 septembre.

Ozzy nous prouve par la même occasion qu’il est toujours présent et que la période de « The Osbournes » où il était dans les vaps la moitié du temps est bel et bien derrière lui.

Un grand coup, ni plus ni moins !!!


Rédigé par : Dimmu 77 | 16/20 | Nb de lectures : 14400