A l’écoute du 16e album des britanniques amateurs de sons spatiaux, il est tentant d’en tirer immédiatement 2 conclusions. La première c’est qu’ils aiment toujours autant leur illustre devancier Pink Floyd. La seconde, qu’ils sont manifestement adeptes du changement dans la continuité. Donc, aucune remise en question à attendre d’un groupe qui gère en père de famille un patrimoine space rock patiemment constitué. Je pourrais donc me contenter de reprendre la kro du précédent album – Spirals In Hyperspace (2004) - et en dire exactement les mêmes choses. Il n’y a en effet rien d’autre à ajouter. Ceux qui veulent en savoir un peu plus, je les renvois à l’excellente explication détaillée qu’en fait un ex collègue de plume, Olivier Vibert (ici http://www.bigbangmag.com/cozric5.php). On peut toutefois tenter de se concentrer sur ce qui fait l’essence même de la musique psychédélique d’O.T. A savoir les claviers d’Ed Wynne. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il exploite à fond les possibilités de ses instruments pour en tirer le maximum de sonorités, qu’elles soient immédiatement identifiables ou plus aventureuses dans la recherche. En brassant, comme le rappelle O.Vibert, un grand nombre d’influences tous azimuts. Ce qui fait l’intérêt de la musique O.T. Tout comme pour le précédent, signalons tout de même la présence d’une guitare rock qui nuance les prestations du boulimique Wynne. Egalement présent, le morceau hors norme – Ping – tout à la fin, jazzy et acoustique qui tranche avec le ton général. Comme pour nous dire : « vous voyez, on sait faire autre chose ! » Oui, mais faut pas pousser tout de même. O.T aime surtout les claviers et les gros sons qui vont avec.
Mais si vous n’aimez pas les claviers, je ne vois pas ce qui peut vous convaincre d’expérimenter l’écriture des Anglais. Vous pouvez toujours, pour commencer, écouter en musique de fond. Ça peut avantageusement remplacer n’importe quelle soupe d’ambiance. Possible que par la suite vous entriez avec moins de réticence dans cet espace sonore intense.



Rédigé par : Karadok | 14/20 | Nb de lectures : 13444