La scène Post-Hardcore, comme on l’appelle, tend à mourir... Il faut dire que le nombre important de formations ayant sur dosés les ingrédients propres à ce style n’a pas contribué à faire évoluer le style dans le bon sens (en fait, peu importe de la manière dont évolue le style, à partir du moment où une progression est observée...). Alors que les protagonistes de ce genre tant adulé, j’ai nommé les NEUROSIS, ISIS et CULT OF LUNA (pour ne citer que les principaux...) trouvent enfin une voie des plus personnelles et commencent tout juste à découvrir leurs talents de vrais compositeurs, certains combos restent enfermés dans le carcan du genre, ne nous épargnant aucun cliché... Qu’en est-il d’OVERMARS ? Et bien, aux premières écoutes du premier album de ces français, je peux d’ores et déjà annoncer que le combo est le chef de file de la scène française du Post-Hardcore. La belle affaire, me direz-vous ! En effet, nous ne pouvons pas dire que sur nos terres la concurrence soit rude dans ce style... Cependant, ce premier long jet prouve qu’OVERMARS aurait de quoi rivaliser avec quelques formations maîtresses d’Europe et d’ailleurs... à condition de développer son propre style de manière bien plus personnelle ! Ces «clichés» du Post-Hardcore sont bien trop souvent observés et nous déterminons de manière bien trop spontanée les influences peu digérées du groupe. Le maître NEUROSIS semble en effet avoir été un élément déterminant dans la constitution de ce «Affliction, Endocrine... Vertigo» (de «Enemy Of The Sun» à «The Eye Of Every Storm»!!). Les mêmes montées, les mêmes dissonances et les mêmes intonations étant observées tout au long de cet album (et en moins bien inspirées en plus !!!). Certains passages retiennent cependant notre attention. Je veux parler de ces quelques mesures plus Noïses que le groupe use avec brio (faisant bien souvent penser au combo US 5ive). Et il semble que plus nous avançons vers la fin de ce LP et plus les choses semblent véritablement construites et les ambiances mieux gérées. Certains arrangements sont également surprenants (écoutez pour vous en convaincre la plage 9, le titre «In Memory Of The Weak Who Outlived Darwin»)... La production sonore est correcte sans être parfaite, car elle manque de dynamique sur certains passages. Quant à l’artwork, il est lui, irréprochable, collant excellemment avec la musique du groupe. OVERMARS aurait cependant pu nous éviter ce DVD bonus à l’intérêt plus que limité...

Un 14/20 qui pourrait sembler un peu sévère à certains. Mais je reste persuadé que le groupe est loin d’exploiter ici la totalité de son potentiel. D’autant plus qu’OVERMARS n’en est qu’à son premier album: il a encore un bel avenir devant lui.




Rédigé par : DeadStar | 14/20 | Nb de lectures : 13495