Avant d'attaquer la chronique de ce 15ème album du groupe de thrash du New Jersey, je tiens à souligner le magnifique travail réalisé par Travis Smith (Opeth, Amorphis etc.) qui a réussi à renouveler le visuel du groupe proposant une vue de côté de la tête de mort doté d'aile de chauve-souris qui orne quasiment toutes les pochettes d'Overkill depuis tant d'années.

Si on peut se féliciter du renouvellement de l'artwork du groupe, il en est tout autrement en ce qui concerne le contenu musical de cet "Immortalis" annoncé comme le grand retour du groupe suite à la signature chez Bodog par l'intermédiaire de Jon Zazula (découvreur de Metallica, Anthrax et... Overkill).

Avec le précédent album du groupe "Relixiv", Overkill avait rompu la monotonie de ses précédentes sorties (en gros tout ce qu'ils ont sortis depuis "From the underground and below"), proposant un comeback au son thrashy typé 80s. 2 ans plus tard, nous revoici à la case départ avec un album dans l'ensemble bien ficelé à la production plus moderne se situant dans la droite ligné de "Killbox 13", "Necroshine" et "Bloodletting".

La recette est donc la même, quelques titres très thrash rapides et directs ("Devil in the mist"), quelques compos mid tempo aux touches heavy pleines de lourdeur ("Hellish Pride", "Head on"), un titre plus rock à la AC/DC ("Walk through fire") et une multitude de compos speed thrash mid tempo sympa sans être excitantes.

Pour conclure cet album, je me réjouissais à la perspective de découvrir le Vème volet de la saga Overkill. Je parle ici de compositions intitulées «Overkill I», "Overkill II", "Overkill III" etc. qui clôturaient les premiers albums du groupe, respectivement "Feel the Fire", "Taking Over" et "Under the influence". Pour la petite histoire, signalons qu'il n'existe pas de chanson intitulé "Overkill IV" dans la discographie du groupe, le titre "E.vil N.ever D.ies" extrait de "The years of Decay" aurait dû porter ce nom.
Les chansons nommées "Overkill" avaient pour habitude d'être assez épiques, introduites par une partie sombre et souvent électro-acoustique, puis proposant des multiples variations rythmiques. "Overkill V" que l'on découvre sur "Immoralis" porte ainsi mal son nom, sans être un mauvais titre, cette chanson ne dégage rien de particulier s'enfermant dans un format bien trop habituel.

Au final et sans être un mauvais disque, "Immortalis" se range gentiment dans la discographie du groupe post-"I hear black". Si vous avez un petit faible pour Overkill, vous allez passer un bon moment avec ce disque, sinon vaut mieux écouter le nouveau Exodus (tant qu’à être lourd autant l'être jusqu'au bout !)


Rédigé par : VsGreg | 13/20 | Nb de lectures : 11646