Pas content le père Garnier ! Sur le site de son label, il se lamente de la descente en flamme de son nouveau poulain texan par le mag H&H.
Il faut dire que « l’ami » Seb y va fort. Il recommande à ses lecteurs « d'écouter ce disque avec des boules Quiès, car ce groupe en fait trop et il utilise les sons de clavier les plus pourris de la terre… ».

Ouch ! C’est sûr, quand on a lâché 10 000 € pour produire ce que l’on croît être la perle de l’année, il est désagréable de voir tant d’espoir ruiné en quelques lignes. Preuves à l’appui de cette vindicte non méritée (!), les autres kros dans l’ensemble plus favorables au groupe – sans être dithyrambiques. Et surtout, référence des références, le témoignage de John Petrucci qui ne tarit pas d’éloges sur ses compatriotes en général et sur le guitariste Rusty Cooley en particulier.

Le problème pour O.Garnier, c’est que le kronikeur de H&H de dit pas que des conneries.

Surtout en ce qui concerne les boules kiès ! Et tout d’abord en raison du chant. Kelly Carpenter – recruté depuis par Masterplan – gueule comme Midnight aux grandes heures de Crimson Glory. Insupportable ? Et oui. Enfin, à mes oreilles. Ce qui a pour résultat de masquer voire de rendre inopérante une musique au demeurant sympathique. A quoi sert de jouer bien, vite et fort si l’on entend que la voix ? Il ne reste plus qu’à jouer plus vite et plus fort. Et on n’en sort pas ! Garnier réplique par la célèbre phrase de Ted Nugent : « Si c’est trop fort pour toi, c’est que t’es trop vieux ! » Ben voyons ! Alors on balaie d’un revers de main toute appréciation ou critique qui pourrait contrarier les espoirs de Monsieur. C’est pas bien ça Olivier de ne pas accepter la critique. Ça ne va pas faire avancer la cause d’Outworld. Surtout quand la musique proposée ne bouleverse pas le microcosme métallique.

Notez cependant que ce problème de chant semble réglé pour le groupe car depuis Kelly Carpenter a laissé sa place à Carlos Zuma que le public découvrira bientôt lors de la tournée. Souhaitons-le moins gueulard. Et ça vaudrait mieux. Les titres Raise Hell et Riders sont les meilleurs exemples de ces exagérations vocales. Dommage, car la musique que l’on parvient à distinguer en arrière fond offre de réels bons moments de métal power prog agressif et symphonique.

Mais, en copiant ouvertement Symphony X qui reste le maître en la matière, Outworld et les solos de Rusty Cooley en font trop. Ecoutez bien l’instrumental Prelude to Madness et vous aurez l’impression d’entendre Romeo à l’œuvre. Et pour le côté « je suis bon, je vais vite et je le montre », il n’est pas mal non plus.

Bref, et au risque de fâcher davantage O.Garnier, quand c’est trop, c’est trop ! Et, là, Outworld n’y va pas avec le dos de la cuillère.
Et pas la peine de me dire que je vieillis (même si c’est vrai, snif !). Il m’arrive d’écouter du bruyant, du technique, du rapide avec plaisir, mais qui n’enfile pas les poncifs comme des perles. Je crois que là j’ai réussi l’exploit d’être à peu près le seul à ne pas sauter de joie en écoutant Outworld.

Allez Olivier, c’est pas grave ! Le prochain sera le bon…


Rédigé par : Karadok | 12/20 | Nb de lectures : 11841