ORPHANED LAND – Mabool (Century Media/M10) - Selection VS du 17/03/2004 @ 11h03
Joss : Ca y est, mon disquaire est enfin débarrassé de moi, non pas qu’habituellement il ne soit pas content de me voir entrer dans sa boutique car quand les finances le permettent, je repars avec 1 ou 2 disques sous le bras, mais là, ça tournait carrément au harcèlement.
« Alors il est arrivé le nouveau Orphaned Land ? Non ? Dans un mois ? Tu m’en mettras un de coté ? L’édition limitée hein ! Tu me préviendras par mail quand tu l’auras reçu ? Et sinon la partie multimédia de mon Scarve déconne (je sais, aucun rapport mais bon…et en plus c’est arrangé) et tu auras des t-shirts ? » Enfin bref, un vrai gamin attendant le Père-Noël, sauf que le Père-Noël il passe ne pas tous les huit ans lui !
Et oui ! huit ans c’est le temps qu’il aura fallut à Orphaned Land pour donner une suite au fantastique “El Norra Alila”. Un disque avec un gros défaut de fabrication puisqu’il m’aura fallu de longs mois avant de pouvoir le sortir de mon lecteur…Mais avant d’attaquer la chronique, petit rappel des faits pour ceux qui écoutent du métal depuis moins de 8 ans (ou qui seraient simplement passés à côté du phénomène).
Orphaned land est un groupe israélien qui après une démo fort remarquée (et épuisée dans dans de nombreux pays) a sorti deux albums sur le fameux label Holy Record à une époque ou l’on pouvait encore se jeter les yeux fermés sur la plupart de leurs productions (par exemple Elend, Nightfall ou Septic Flesh pour ne pas les citer). A la base, le concept d’Orphaned Land est simple : mélanger le métal à la musique traditionnelle du Moyen Orient, en l’occurrence les musiques arabe et juive. Ce mélange étonnant n’eut pas de mal à séduire les métalleux de tout poil n’ayant pourtant pas forcément de grosses affinités avec la musique des mosquées et des synagogues (à l’inverse selon les dires du groupe, de nombreuses personnes de leur entourage non initiées au métal, apprécient aussi leur musique). Leur premier album “Sahara” voit le jour en 94 et possède des atouts qui font toute la différence notamment grâce à un feeling unique et des compositions remarquables s’étalant parfois jusqu'à 10 min. En 96 leur second album “El Norra Alila” enfonce le clou et pousse encore plus loin le métissage. Si sur “Sahara” les parties orientales et métal se succédaient, sur El Norra, elles se mélangent, se superposent et se subliment mutuellement. Les chants arabes se font sur des rythmiques plombées alors que violons, ouds et percus accompagnent les growls puissant de Kobi Farhi. A l’occasion le groupe en profite pour raccourcir ses morceaux et diversifier son vocabulaire métallique. Ainsi on navigue aisément du thrash au death en passant par le heavy et le doom. Si pour certains le mélange est indigeste, moi je ne m’en suis toujours pas lassé, découvrant écoute après écoute de nouveaux arrangements.
Donc comme pas mal de monde, ces huit années passées à attendre un successeur à “El Norra Alila” m’ont peu à peu résigné à voir venir un jour ce nouvel album (On apprendra finalement que ce silence était dû à des problèmes de drogue chez certains membres du groupe). Et puis après l’annonce d’une signature chez Century Media, le nouvel album est maintes fois annoncé puis repoussé pour finalement atterrir dans nos bacs fin février 2004.
Alors voilà je le tiens enfin, ce fameux disque et je ne puis imaginer qu’il soit décevant tant je l’ai attendu (j’en ai même rêvé, c’est dire l’ampleur de l’obsession). De ce fait, mon manque de recul et d’objectivité pour le juger est certain mais je vais quand même faire un effort.
Déjà, d’emblée, l’objet est attrayant ; Le visuel et le livret sont très réussis et l’on à droit (pour l’édition limitée) à un mini CD live sur lequel je reviendrai en fin de chronique. Pour leur grand retour, les gars ne font pas les choses à moitié puisqu’ils nous livrent un concept album de plus d’une heure sur l’histoire du déluge en mettant en scène trois animaux. Un lion, un aigle et un serpent prenant chacun une valeur symbolique (respectivement la sagesse, la force et la magie mais pour le détail je pense qu’il vaut mieux s’adresser à Kobi directement). Et de déluge il est bien question sur “Mabool”: déluge de beauté, de puissance, d’exotisme et d’ambiances mystiques. En gros tout ce qui a fait le succès du groupe par le passé. Mais après tant d’années d’absence on aurait du mal à imaginer le groupe faire un simple copier/coller pour s’assurer les faveurs de ses fans. Quels sont alors les évolutions rencontrées sur ce nouvel opus ? Tout d’abord, celle qui saute aux oreilles à la première écoute, c’est une plus large importance donnée au chant clair. Si auparavant il venait ponctuer quelques morceaux, sur “Mabool” il devient quasiment prédominant. J’en vois déjà dans le fond qui commencent à râler mais je vous rassure, c’est une magnifique performance que nous livre Kobi Farhi sur l’ensemble des morceaux. Pour ceux qui ont commencé à quitter la salle quand j’ai parlé de chant clair, vous pouvez vous rasseoir car les growls sont toujours bien présents, préférant toujours la profondeur à l’agressivité pure. Pour ce qui est de la musique, les compos prennent une tournure plus progressive (renouant ainsi avec la longueur des titres de “Sahara”) et empruntent des chemins moins alambiqués que sur “El Norra Alila”. Bien sûr les instruments tels que le oud, le bouzouki ou les percussions sont toujours de la fête et le métissage ne se fait jamais selon une recette pré établie, à part peut-être sur “Norra El Norra” qui reprend à peu de choses prêt le schéma de “El Meod Na’Ala” sur l’album précédent (c’est à dire chants arabes sur rythme plombé). Le groupe nous régale toujours de ses habituels morceaux traditionnels ou du moins acoustiques comme le superbe “Building The Ark” et ses chœurs latins. Il faut reconnaître que cette fois encore la richesse des parties traditionnelles force le respect et nous laisse pantois devant la beauté de certaines voix comme ce chant de femme à capela qui se fait à la fois conclusion et introduction des morceaux “Kiss Of Babylon” et “A’salk” (comme sur “El Norra”, je mets quiconque au défi de repérer où se situe la limite entre certains morceaux tant ceux-ci sont enchaînés avec fluidité).
Bien sûr un album concept sur le déluge ne pouvait se faire sans son apothéose et le morceau titre “Mabool-The Flood” (le déluge, en hébreu et en anglais) remplit à merveille ce rôle, admirablement bien amené par l’instrumental “The Calm Before The Flood” qui comme son nom l’indique laisse à l’auditeur un peu de répit avant de se prendre la saucée du Siècle. Sur ce premier instrumental, des chœurs célestes accompagnent une légère guitare andalouse et quelques violons pendant que des vents de plus en plus présent annoncent une météo plus qu’incertaine. Mais rangez vos parapluies, l’heure n’est pas aux claquettes de Gene Kelly! C’est alors sur fond d’orage et de violons classisants que “le Déluge” arrive. Puis il laisse progressivement la place aux guitares de Yossi Sasi et Matti Swatiski, dignes héritiers du duo Smith/Murray. Car oui, certains riffs rappellent à leur façon les plus grandes heures de Maiden dans leur époque épique, “Powerslave en tête”. “Mabool-the Flood” s’enchaîne donc avec “The Storm Still Rage Inside” (formule récurrente au groupe qui fait un peu office de slogan chez Orphaned Land), morceau épique de neuf minutes à vous coller la chair de poule avec ses guitares croisées et ses solos infinis... Cette fois encore si l’on ne tient pas compte du découpage plage par plage, on se rend compte que c’est une énorme pièce de plus de quinze minutes que forment “Mabool” et “The Storm…”, la plus longue jamais écrite par le groupe. L’album se conclu par le deuxième et très court instrumental, “Rainbow - The Resurrection” et sa guitare sèche (le comble…) intimiste laissant planer après l’orage et la tempête un court instant de sérénité avant que les eaux n’amorcent leur lente décrue…
C’est donc encore un album très riche que nous offrent les Israéliens qui, sans renoncer aux ingrédients qui ont fait leur succès, arrivent à faire évoluer intelligemment leur musique vers quelque chose de plus abouti encore que par le passé. J’ai beau chercher, je ne trouve pas de réel défaut à cet album tant celui-ci est fouillé, inspiré et joué avec authenticité et, malgré sa durée, s’écoute sans aucune lassitude. Pour ma part, “Mabool” s’affirme déjà comme un grand cru (une grande crue ?!) de l’année 2004 et puisqu’il est coutume d’attribuer une note aux albums chroniqués je ne vais pas faire exception à la règle et lui mettre un bon 19 de manière à ce qu’il leur reste une petite marge de manœuvre pour le prochain album. (déconnez pas les gars, ne replongez pas).
Pour finir, quelques mots sur l’édition limitée, (petite déception en arrivant chez le disquaire : ha ! C’est pas un digipack ? …Boulet un jour, boulet toujours…) celle-ci contient un mini album live enregistré à Tel Aviv en été 2002 (c’est d’ailleurs ce concert de « retrouvailles » qui motiva le groupe à reprendre du service). Ce live, qui est fait un « unplugged », reprend les titres de “Sahara” et “El Norra Alila” se prêtant le mieux à cet exercice donc principalement des morceaux traditionnels ou en chant clair. A les entendre, les fans présents ce soir là sont véritablement conquis, notamment lorsque le groupe entame les premiers accords de “The Beloved Cry”, repris avec une étonnante justesse par le public sur un couplet. Le groupe profite aussi de l’occasion pour jouer “Mercy” la reprise qui figurait à l’origine sur le tribute des groupes de chez Holy Records à Paradise Lost (pour l’anecdote, le morceau d’Orphaned land était le préféré de Gregor Mac Intosh, je ne sais pas quelle est la valeur de ce jugement mais ça fait toujours plaisir de le savoir). Toujours est-il que ce live est une véritable aubaine en attendant (espérant ?) que nos Israéliens viennent nous conter l’histoire du déluge sur quelques dates françaises…
19/20

Uriel : Nous l’attendîmes et ne vîmes rien venir, puis un beau jour nous le vîmes enfin venir… et attendîmes. Ceux qui se comptent dans le « nous » savent de quoi il est question, les autres auront compris que « Mabool » n’est pas de ces albums qui tombent tout cuit dans la gamelle à peine vidée du fan rassasié. Ceux qui se comptent dans le « nous » sont probablement tombés amoureux, au cœur des années 90 et de l’âge d’or d’Holy Records, d’un petit groupe issu d’un horizon plutôt insolite pour la scène death metal : Israël. Avec le révélateur « Sahara » (1994) puis l'important « El Norra Alila » (1996) qui osaient l’union culturelle révolutionnaire du metal extrême et de la musique traditionnelle orientale, Orphaned Land se ménageaient non seulement leur petit trône au chaud dans le hall of fame des précurseurs, ils soulevaient chez leurs adeptes une exceptionnelle vague d’affection intime qui aujourd’hui, en cette fin d’hiver 2004, trouve enfin une nouvelle plage sur laquelle répandre ses nombreux espoirs. Nouveau siècle, peau neuve : c’était à prévoir, le groupe a réactualisé son et technique. Une rumeur fébrile a d’ailleurs précédé de plusieurs semaines la sortie officielle de l’album : Orphaned Land seraient devenus « progressifs ». Certes on savait le groupe enclin à jouer au funambule aux frontières du thrash bien huilé et du doom lyrique, à broder des morceaux plutôt allongés aux structures combattant la symétrie, mais le riff de mastodonte et l’accélération vengeresse n’étaient jamais très loin. Pour simplifier, Orphaned jouaient du death metal couillu, aussi exotique soient ses contours. Alors, quid ?
Réponse : et bien oui, la pointe progressive ressort avec beaucoup plus d’insistance que par le passé, mais attention on est loin du syndrome Dream Theater et de ses réservoirs à migraine sans porte de sortie. Les guitares sont propres et aérées, le clavier pousse parfois son champ de sonorités jusque dans le domaine du prog’ et du metal symphonique, et certaines mélodies sont tout à fait sociables. On rencontre aussi toute une variété de combinaisons (par exemple des emboîtements bluffants de rythmiques saccadées et de guitare classique comme sur « Birth of the Three »), de breaks subtils et de passerelles inoccupées par les grosses guitares qui naviguent en périphérie du cahier des charges « normatif » du metal extrême, mais la richesse mélodique et les spécificités nées des sonorités orientales suffisent largement à cristalliser l’intérêt en permanence. Sans oublier que l’on a affaire à un processus conceptuel, à une chaîne de titres évolutifs qui se lisent comme un roman à tiroirs où intrigues parallèles et détails dérobés sont également de la partie (et comment !) ; pour preuve la récurrence agréable de certains motifs comme le riff pivot de « Ocean Land » que l’on redécouvre en différentes versions sur la longue et fabuleuse déclivité finale « The Storm still rages inside ».
Kobi Fahri explose littéralement comme l’un des vocalistes les plus chevronnés de sa génération, tant sa voix regorge de personnalité(s) et de sincérité, et transfigure à chaque occasion l’ambiance du moment, qu’elle se rapproche de la mélancolie, de l’entrain ou de la gravité. Pour ne citer qu’un exemple, son entrée en scène au bout de trois minutes de l’acoustique « Building the Ark » est une véritable intraveineuse de chair de poule, en même temps qu’un grand moment de bien-être intérieur. Inoubliable… Quant à l’adjonction de chant féminin, elle se concrétise sans la moindre friction, et - presque surprise - constitue même un enrichissement considérable pour l’identité de l’album, il suffit de déguster les vocalises précieuses de « The Calm before the Flood » ou la performance a capella pétrifiante de force qui relie « The Kiss of Babylon » à « A’salk » pour s’en convaincre.
Orphaned Land sont de toute façon uniques par définition, en vertu d’un dialecte stylistique dont ils sont les inventeurs et qu’ils restent les seuls à pratiquer, du moins de cette façon. On manque donc de points de comparaison, pourtant en toute objectivité il est bien difficile de fantasmer un plus parfait équilibre entre la violence d’un metal résolument offensif, la technique plurielle au service du flux émotionnel, et la grâce puisée dans plusieurs siècles d’héritage musical traditionnel.
Cet album abrite plus de trouvailles de génie et de passages trippants au dernier degré qu’on ne peut en mémoriser en une bonne dizaine d’écoutes, et encore je ne parle que pour ceux que je ressens comme tels, par exemple la toute première partie de chant clair sur « Birth of the Three » (une perpétuelle renaissance), l’impressionnant solo floydien de « Ocean Land », le folklore dynamique et désaltérant de « Norra El Norra », and so on… D’autres que moi auront sans doute leurs zones d’ancrage ailleurs et siroteront leur bonheur différemment - quoique, c’est à espérer, tout aussi intensément.
« Mabool » néanmoins, comme tout mets quatre étoiles, ne s’avale pas en une gorgée, et même après après moult digestions quelques morceaux peuvent rester bloqués dans l’œsophage. La finition de l’enrobage épique, en premier lieu, trahit de menues incongruités comme le côté pompeux des narrations masculines ou des leitmotivs parfois excessivement perpétués (la fin de « The Kiss of Babylon »).
Les chœurs féminins demandent aussi accoutumance. Ils sont certes magnifiquement exécutés par les nombreuses sirènes de service - et tout aussi magnifiquement arrangés - mais on n’en a pas moins l’impression de s’être égaré au milieu une fresque biblique en carton-pâte des années 60, genre au moment où l’étoile du berger fait son nid au-dessus d’une quelconque étable, provoquant pour une obscure raison la liesse parmi la compagnie bergère et la clameur ivre d’une chorale aussi céleste qu’invisible. Je caricature, mais toute de même il est possible que l’emploi d’un ensemble vocal plus contrasté dans les basses eût offert un résultat d’une autre ampleur, d’autant plus phénoménal, mais on ne le saura jamais, donc halte aux spéculations.
En s’arrêtant en surface, on peut aussi aller jusqu’à trouver certains enchaînements mélodiques un rien téléphonés (par exemple sur « Norra El Norra » ou « The Kiss of Babylon »), ce qui n’empêche pas de se rassurer en se disant que, sur ces parties précises, Orphaned Land se sont laissés porter à bon escient par l’instinct de la beauté immédiate.
Et a contrario, après que le groupe ait joliment fait monter la sauce de longues minutes, on serait peut-être en droit d’attendre d’un titre pilier comme « Mabool - The Flood », finalement un death mélodique mid-tempo plutôt traditionnel (quoique brillant, aucune réserve là-dessus), davantage de flamboyance ou au moins un indice plus tangible du climat d’apocalypse que sous-tend l’événement illustré. On a du mal à y saisir le point d’orgue désiré à ce moment de l’album, et c’est quelque part un peu dommage.
Petite déception enfin du côté du concept, qui suggère beaucoup et en définitive, au crible de quelques versets de la torah et d’interprétations paraboliques assez floues peuplées des emblématiques « devises » orphanesques recyclées d’album en album (par exemple « the storm still rages… »), ne raconte pas grand chose de bien spécial. Mais je ne vais pas m’attarder là-dessus, partant du principe que c’est à chacun de voir ce qu’il pourra en tirer pour son propre compte, et surtout suite au constat rapide que cette mini-doléance s’écrase devant la dimension de la musique.
Bref, ayant moi-même été perturbé par ces facteurs lors des premières écoutes, je peux tout à fait comprendre les réticences observées par quelque fraction papale de Basse-Provence (private joke), tout en posant ma recommandation laconique qui vaut certes ce qu’elle vaut, mais qui n’en vaut pas moins ce qu’elle vaut : recul et persévérance. Et surtout, par pitié, ne pas juger « Mabool » à l’aune de la nostalgie de « El Norra Alila », une erreur tellement classique qui, dans le cas présent, serait un frein catastrophique à l’adoption du cadet. Une fois la balance épurée du pour et du contre (ou plutôt du « j’adore » et du « j’aime moins »), on peut faire le constat irréfutable que, si l’on attendait quelque chose de grand de la part d’Orphaned Land, on a bien reçu quelque chose de grand, mais peut-être pas exactement le quelque chose de grand à quoi l’on s’attendait. Compliqué tout ça, non ? Mieux vaut refermer en douceur le beau livre des bilans et retourner se rendre « Mabool » avec ce disque !
18/20

http://www.orphaned-land.com


Rédigé par : Joss & Uriel | 19/20 - 18 | Nb de lectures : 11792




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Commentaire
Devin
Invité
Posté le: 17/03/2004 à 11h33 - (7709)
Joss tu t'en sort très bien fallait pas t'inquiéter ^^

Jean Claude Convenant
Invité
Posté le: 17/03/2004 à 11h43 - (7710)
Mouais.La chronique est a l'image de l'album. Beaucoup de blabla, de longueurs et d'effets de style pour finalement pas grand chose. Ce disque est bien trop surestimé.

Ocean
Invité
Posté le: 17/03/2004 à 11h55 - (7714)
Pfff un peu longuette la kro :s. Jsuis ok avec jicé convenant : disque trop long et finalement moins intéressant que les 2 précédents opus. Ceci dû au fait (à mon humble avis) que les riffs de guitare sonnent vraiment datés, genre les riffs de "1666 theatre bizarre" de Misanthrope. C'était bien à l'époque, en 2004 ça fait bizarre. Sinon il est clair qu'il y a de belles idées, mais vraiment ces grattes m'horripilent (c'est ptêtre fort mais bon...)

Vinceroom7
Invité
Posté le: 17/03/2004 à 12h06 - (7715)
Après un dizaine d'écoutes, je commence à bien aimé le titre "Ocean Land" (ça doit être l'assimilation), et même si comme Ocean? je dénote une impression de daté (au niveau du son des grattes surtout), je vais pitêtre me tenter l'écoute de l'album en entier...

Solarfall
Invité
Posté le: 17/03/2004 à 14h10 - (7719)
Ca faisait longtemps que je n'avais pas entendu un disque d'une telle qualité et d'une telle richesse... Richesse, c'est le maitre mot de ce disque, ou tout a été peaufiné, depuis l'artwork jusqu'au moindre solo (Vous connaissez beaucoup d'autres disques recent avec des soli aussi nombreux et eloquents !?!), tout n'est que perfection.

Sans doute que la multiplicité des instruments, la large palette de style qui constitue ce disque, les breaks, la multiplicités des chants - féminin, masculins, choeurs, growls, chant clair, récit, arabe, hébreu, anglais... -, bref, tout ce condensé de diversité va en derouter plus d'un, criant a la démesure, a la complexification de la musique, a la prétention, au scandale, mais que fais la police ? Un sticker "Ceci n'est pas un disque d'Impaled Nazarene" aurait-il dû être collé sur chaque boitier ? :)

Comment ne pas etre exhaustif devant une telle debauche de moyens, mais surtout, devant l'incroyable résultat d'une cohésion absolue... Tout s'enchaine naturellement, les instruments orientaux coulent sur les riffs (tres Maidenesque au niveau construction, sans nul doute, parole de fan, mais très Septic Flesh au niveau des sonorités par moment);
bref, cette richesse de moyen est employée de la meilleure des manieres, ou beaucoup se seraient perdus dans une demonstration ennuyeuse.

Alors prétention, surement pas, car le resultat est a la hauteur des moyens mis en oeuvre, travail incroyablement fouillé et ambition, certainement. Si le rendu global de cette Oeuvre ne vous touche pas, sachez au moins rendre hommage a l'investissement personnel qui se trouve derriere ces quelques 60 minutes, qui sont pour moi une heure de parfait bonheur, et ce, toujours autant des dizaines d'écoutes après.

Quand a la pérennité de cette oeuvre, meme si c'est bien trop tot pour en parler, je ne fais pas de soucis a ce sujet :)
Et si je ne tarie pas d'éloge sur ce disque, ce qui ne va pas manquer de faire encore hurler certains a la démesure, ce n'est pas un réaction excessive de fan que je ne suis pas (n'etais pas jusque là ?), c'est la juste expression de ce que je ressens en tant qu'amoureux de Musique.


nico92
Invité
Posté le: 17/03/2004 à 14h13 - (7720)
Bien joué Joss !!! Je t'attendais au tournant !!

Sérieusement, je pense que ce 19/20 est, pour une fois, largement mérité. Après plusieurs dizaines d'écoutes, aucune lassitude ne s'est installé. Ce disque est une oeuvre d'art d'une extrême (sens propre et sens figuré) intensité.

Après réécoute des albums précédents, pour moi, il n'y a pas photo. Avant, Orphaned Land était intéressant. Aujourd'hui, le groupe est GEANT.

J'espère que le groupe viendra rencontrer son très nombreux public français.

Uriel
Invité
Posté le: 17/03/2004 à 16h03 - (7726)
Pour ceux qui se plaignent de la longueur j'ai presque envie d'être méchant, donc je dirais: il y a des gens qui ont plein de choses à dire sur cet album et d'autres pas grand chose. J'attends encore qu'on m'explique par le menu pourquoi "Mabool" serait "inintéressant" ou prétentieux.
Allez, une chtite polémique pour la forme? :)

[eMp]
Membre enregistré
Posté le: 17/03/2004 à 16h19 - (7727)
Solarfall ton commentaire est beaucoup trop long ;-)
Y'a trop de longueurs dedans !

Heu sinon pour Mabool je ne sais pas vu que je ne l'ai pas encore.

J'avais accueilli le premier album avec enthousiasme à l'époque. Et le deuxième ne m'avais fait ni chaud ni froid. Un peu comme Septic Flesh en fait : j'aimais bcp à l'époque de leurs début (j'étais jeune et insouciant) mais aujourd'hui j'ai un peu de mal avec leur release actuelle.

On verra bien quand je l'aurai écouté (:



Joss
Invité
Posté le: 17/03/2004 à 16h26 - (7728)
j'attendais d'avoir plus de commentaires pour réagir mais puisqu'on est lancés...

moi je voulais réagir à la critique sur le son un peu "daté" (en toute amitié cher Ocean ;-) )

Pourquoi vouloir que l'album ait un son actuel ?
Moi j'espère, comme El Norra, écouter encore "Mabool" dans 10 ans donc même si il avait eu un son plus "actuel" il aurait forcément été dépassé tôt ou tard... Alors dans 10 ans quand j'écouterais "Mabool" quel importance d'avoir un son datant de 10 ou 20 ans.

heu....je suis bien clair ?

Sinon concernant la longueur, pourquoi vouloir empêcher les gens d'avoir des infos sur un groupe. Moi quand je suis fan d'un groupe, plus j'ai à lire mieux c'est ! et plus j'ai de point de vue différents mieux c'est !!! Si une chronique est trop longue pour moi et bien je ne la lit pas c'est aussi simple que ça.

Uriel
Invité
Posté le: 17/03/2004 à 16h35 - (7729)
Mais ne t'inquiète pas Joss, il ne l'a pas lue :)

(provoc', provoc' ;-))

Solarfall
Invité
Posté le: 17/03/2004 à 16h41 - (7730)
Pt1 lé mek pr fer + court fo ekrir en SMS c bcp+ simpl pas vré?

Padre Bob
Invité
Posté le: 17/03/2004 à 21h52 - (7737)
Félicitations à nos deux chroniqueurs qui nous ont livré des chefs-d'oeuvres littéraires baroques (dans le sens positif) ou gothique flamboyant, au moins on perçoit que vous êtes convaincus et que vous croyez en Mabool comme on croit en Dieu!!! Quelle passion!!!
Mon avis a déjà été publié dans le forum et il n'a pas varié d'un iota.
Si vous étiez payés pour vos chroniques vous seriez bien riches!!!

Ocean
Invité
Posté le: 18/03/2004 à 08h18 - (7742)
Joss : je ne parle pas que du son, je parle de la construction et des riffs en eux-mêmes...
Uriel : Ouaip je ne l'ai que parcourue, mais une kro de cette longueur ça me rebute. PAr contre je suis tout-à-fait d'accord : ceux qui aiment ont vraiment de quoi dire. Pour moi, c'est une déception tout en sachant que ça reste un album d'honnête facture...

jakin
Invité
Posté le: 18/03/2004 à 09h27 - (7743)
Une chronique un peu trop longue, je le pense aussi, mais comment ne pas s'enthousiasmer de la sorte devant un bijou pareil?!

Prof de grammaire
Invité
Posté le: 18/03/2004 à 13h10 - (7747)
Comme je vois que sur ce site on porte une attention particulière au français dans la rédaction des chroniques, j'ose une remarque: on ne dit pas "après que le groupe ait fait monter la sauce...", mais "après que le groupe a fait monter la sauce..." (même si, j'en conviens, ça sonne bizarre!).
Intéressant, non?

Doc Métal
Invité
Posté le: 18/03/2004 à 14h23 - (7749)
Bravo Prof'... C'est une erreur que les plus grands journalistes commettent un peu trop souvent. Alors attention: pas de subjonctif après "après que" mais l'indicatif...

Par ailleurs, en français, c'est le terme "Tora" qu'il faut utiliser pour parler du livre sacré des Hébreux. "Torah" est le terme anglais.

Enfin, je pense que les différents rédacteurs devraient se mettre d'accord sur la façon d'écrire le terme Métal, avec ou sans accent, avec ou sans majuscule...

Uriel
Invité
Posté le: 18/03/2004 à 16h34 - (7756)
ca ira, oui??? :)

Doc Métal
Invité
Posté le: 18/03/2004 à 16h48 - (7757)
Ok, je pousse un peu...

Mais pour s'en prendre à de telles pécadilles, il faut que vos chroniques soient vraiment bonnes, non !!

Jacques
Invité
Posté le: 18/03/2004 à 21h48 - (7767)
Cet album mérite pareil chronique. Génial !!!

Les gars, vous devriez écrire dans les mags, ça c'est de la chronique....

Prof d'orthographe
Invité
Posté le: 19/03/2004 à 09h20 - (7772)
On écrit "pareille chronique", Jacques, car "chronique" est un mot féminin.


C'est bon, c'est bon, c'est pour rigoler, j'arrête! ;-)

jacques
Invité
Posté le: 19/03/2004 à 09h27 - (7776)
C'était pour te tester (à la mauvaise foi...)

Oui Arrête !!!

hohoho
Invité
Posté le: 20/03/2004 à 21h59 - (7795)
vous en faites un peu trop dans vos chroniques les mecs, etre concis ça peut servir aussi ;D



DWBM
Invité
Posté le: 20/03/2004 à 22h58 - (7796)
Bravo et merci pour ces excellentes chroniques, j'y retrouve presque tous ce que je peux ou ce que j'ai pu penser de cet album. J'aime beaucoup ressentir derrière cette recherche d'objectivité un enthousiasme contenu que pour ma part je n'arrive pas à contenir :D alors donc je dis : un album comme ça y'en a un tous les septs ans alors on se revoit dans sept ans ! et je suis sur qu'on en parlera encore ;)

Zoliv
Invité
Posté le: 21/03/2004 à 14h33 - (7803)
Bravo Joss et Uriel pour cette superbe chronique, c'est la première fois qu'une chronique me donne des frissons (bon, c'est aussi parce qu'en lisant les titres de chansons je les ai dans la tête).

Les notes sont un peu sévères, mais je comprends que par soucis d'objectivité et pour calmer la meute des détracteurs assoiffés de sang (c'est bon là, c'est assez bien comme lançage d'huile sur le feu de la polémique ?) vous ayiez concédé de mettre des notes si basses.

Encore bravo.

Joss
Invité
Posté le: 22/03/2004 à 13h39 - (7808)
Merci Zoliv ;-)

18 et 19 sévère ???

on doit pas avoir la même notion du mot sévère ;-)

de toute façon pour moi 18-19 ou 20 ça revient presqu'au même...



brk
Invité
Posté le: 30/05/2004 à 15h12 - (8906)
Crévindiou...On a pas idée de faire des kros aussi longues... l'album est réellement sympathique avec du thé et des petits gateaux. Un vrai délice quand il s'agit de tremper le biscuit.
Passons au salon messieurs pour la réunion tupperware.

Nikos
Membre enregistré
Posté le: 20/10/2004 à 02h21 - (11037)
Cet album est un bijou.
J'ai adoré dès la première écoute, tout semble parfait, les mélodies, solis, chants, etc... sont superbes, rien à redire...
Et bravo les gars pour vos chroniques, un excellent boulot. ;)



Yog-Sothoth
Membre enregistré
Posté le: 20/10/2004 à 18h11 - (11059)
Découvert grâce à vous, j'ai tenté ce mabool cet été, et je dois avouer le passer souvent. Je vais me pencher prochainement sur l'album précédent.



Joss
Membre enregistré
Posté le: 20/10/2004 à 20h53 - (11065)
Fonce achetter El Norra Yog' c'est encore meilleur que Mabool (Si si, avec le recul que j'ai maintenant je peut l'affirmer)



ak47
Invité
Posté le: 09/06/2005 à 09h23 - (16298)
J'ai entendu le groupe hier sur scène, en 1ère partie de Paradise Lost. c'était terrible et j'ai même cru que Orphaned allait voler la vedette à PL !
J'ai acheté cet album au stand merchandising et je suis plus que satisfait : les arrangements complexes sont difficiles à faire ressortir sur scène pour un ingé son (même si les zikos en sortent très bien, l'ingé son doit s'arracher les cheveux).
Orphaned Land oscille entre Metal prog, épique et gothique. Sa musique me fait penser à un croisement entre Shadow Gallery, Iron Maiden et Moonspell.
Je conseille à quiconque curieux au-delà de horizon musical de jeter une oreille (attentive) sur cet album très riche et si délicat.

A +

Bert

Nem Vapeur
Membre enregistré
Posté le: 22/08/2006 à 15h47 - (32116)
C'est bien joli mais un peu chiant tout ça non?

Cet album fait partie des plus surestimés que je connaisse avec in the nightside eclipse(Emperor), Heaven shall burn(Marduk), kill'em all(Metallica) et la discographie de Nightwish.

Parfois on a l'impression que personne n'ose dire du mal de certains albums.

Mystère...



King nothing
Membre enregistré
Posté le: 28/01/2007 à 00h33 - (37945)
Excellent cet album ;plus on l'écoute plus on l'aime



Adeline
Membre enregistré
Posté le: 17/05/2008 à 15h00 - (56885)
le meilleur album de metal ca c clair



DeadButDreamin'
IP:159.50.16.93
Invité
Posté le: 05/02/2010 à 18h03 - (80572)
Une tuerie, qui vient d'être surpassée (putain, mais comment ont-ils fait ?!) avec leur nouvel album !

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