L'Orodruin est une montagne volcanique active qui se dresse solitaire sur le plateau basaltique de Gorgoroth au Mordor. De forme à peu près conique à sa base, elle mesurait environ 50 kilomètres de diamètre pour un peu moins de 1500 mètres de haut où surplombait un immense cratère. En son coeur, Sauron y forgea l'Anneau Unique vers l'an 1600 du Second Age et, à chacune de ses montées en puissance, le volcan s'éveille, projetant des nuages denses et noirs qui s'étendaient bien au-delà des frontières du Mordor, comme se fut le cas lors de la Guerre de l'Anneau. Lorsque Gollum tomba dans les Crevasses du Destin avec l'Anneau, il y eut une éruption cataclysmique, faisant même trembler les montagnes du Mordor. Voilà pour votre culture générale et pour nous faire patienter jusqu'à la sortie du "Retour du Roi". Mais revenons, à ORODRUIN, le groupe, qui sort avec "Epicurean mass" un premier album des plus prometteurs. Appliquant à la lettre les recettes classiques pour réussir à coup sur un bon album de doom classique, ORODRUIN, combo originaire de l'état de New-york, revisite en huit titres les grands classiques du genre, BLACK SABBATH, THE OBSESSED, SAINT-VITUS en tête. N'oublions pas de citer le grand CATHEDRAL qui est sans doute la principale influence du groupe, notamment sur "Peasants lament", premier véritable titre de l'album après "The welcoming", une intro à l'orgue hammond, et qui est selon moi le meilleur titre de l'album. On retrouve tous les éléments indispensables à la réussite d'un bon album du genre à savoir: guitares "downtuned", chant mélodique empreint de tristesse et tempos pachydermiques. ORODRUIN arrive cependant à éviter l’écueil consistant a accumuler les clichés typiquement 70's, il n'a pas besoin de cela, le talent de ses membres parmi lesquels on retrouve John Gallo, un des piliers du Born too late festival, référence en matière de doom ( http://www.born-too-late.com ), suffit à ORODRUIN pour exister en tant qu'entité doom. Je ferais juste un petit reproche au chant de Mike Puleo, qui je pense manque un peu de conviction, mais ce n'est qu'un détail relativement secondaire.
on regrettera cependant la présence du ghost track qui n'est rien d'autre que 40 minutes d'un long sifflement strident insupportable qui vous oblige à vous lever du fauteuil pour mettre fin au supplice. En définitive, nul doute qu'il y a un potentiel important chez ORODRUIN, espérons juste qu'ils réussiront à pleinement l'exprimer dans le futur. Si c'est le cas, nul doute qu'ils écriront alors quelques belles pages de l'histoire du doom.
http://www.orodruin.us


Rédigé par : Sheb | 14/20 | Nb de lectures : 7771