Amateurs de fureurs teutonniques, willkommen! Orlog est un trio qui nous vient droit de Wernesgrün, à mi-chemin entre Leipzig et Prague. Le groupe est fortement inconnu au bataillon car il n'a à son actif qu'une démo et un EP sorti sous format vinyl marron en 2003. Et diantre, voilà qu'il nous balance trois quarts d'heure de violence. L'écoute est nécessaire...

Le démarrage de "Schatten" est on ne peut plus standard chez nos amis allemands. Pourtant on ressent rapidement un élan mélodique qui donne envie de pousser l'écoute. Les rythmiques sont tronçonnées à pleine vitesse et suivies de passages en arpèges bien mémorisables. Un pont acoustique vient se poser au milieu du morceau. Messieurs dames, "Reinigende Feuer" sent à pleins poumons le black allemand comme je l'aime, celui qui allie grosseu patateu et vitesse à des thèmes dévastateurs d'efficacité. Plus que l'affiliation pagan que clame le groupe, c'est bien dans la mouvance d'un black rapide et mélodique proche de Negator ou Helrunar que je les caserai (on vous en a parlé il y a pas longtemps, faites un effort).

Les vocaux en allemand claquent comme des drapeaux sur un chant de bataille. Guerrier et ravageur, "Reinigende Feuer" est un album offensif qui capte l'intérêt tout au long des neuf titres. Le final de "Todtgeweiht" est énorme, composé d'un riff thrashy ultra efficace et d'un court solo à la mélodie aérienne. En fait, il est dommage que l'opus démarre moins fort qu'il ne termine. Mais vous pouvez faire confiance à notre trio pour réaliser une progression toute en non-finesse.

Pas la peine de vous faire une kronik longue comme le bras, ce premier Orlog est très fortement plaisant. Certes il n'est pas original et peut-être pas indispensable, mais il avoine sévèrement bien. Det Germanske Folket, qui vient de rééditer l'album de Angantyr et qui s'occupe de Hel, a trouvé dans Orlog un poulain digne de son écurie. Un album qui l'est bon de se mettre à donf!


Rédigé par : Prince de Lu | 15,5/20 | Nb de lectures : 12282