Premier Live officiel d'OPETH, "The Roundhouse Tapes" nous propose le show enregistré dans la mythique salle anglaise du Roundhouse qui vit passer certaines légendes du rock comme Hendrix ou PINK FLOYD. Autant dire qu'une aura spéciale entoure le lieu. Et qu'OPETH aura parfaitement comblé cette salle, tant leur musique semble faite pour les lieux. On le sait Peter Lindgren est un grand fan des 70ies, ce n'est donc pas pour rien que des ambiances planantes (d'autres diront progressives) ont la part belle dans leur musique. Mais ici, dans le cadre intimiste de cette salle, cet effet est encore plus marqué, décuplé il est vrai par les nappes d'orgue distillées tout au long du set.
Cette date, enregistrée en plein dans la tournée suivant l'album "Ghost Reverie", nous montre un groupe extrêmement à l'aise musicalement. Leur Death Metal coule tout seul, avec une aisance incroyable. Les habitués du groupe retrouveront ici ce qu'ils ont pu vivre en direct, face à leurs idoles. Enfin, on a droit à un Mickael Ackerfeld, sobre comme à son habitude. Bafouillant un peu son anglais, et balançant des « fuckin » à tout bout de champs. Après plusieurs écoutes, c'est même assez marrant ce qu'il baraguine, surtout quand au final il ne reçoit pas l'ovation attendue - ou comment faire chou-blanc :))

La set-list est un voyage au travers de leur discographie quasi-complète, nous permettant par là-même de redécouvrir de vieux titres revisités pour notre plus grand plaisir (le superbe "Night and the Silent Water" qui est amélioré par l'ajout du clavier, et l'inédit "Under the Weeping Moon" extrait du 1er album). Quel plaisir d'entendre ces versions! Ca me rappelle pourquoi j’avais tellement accroché à leur musique dès leurs débuts.
Quant aux autres titres, eh bien mis à part un « Demon of the Fall » en dernier rappel (titre obligatoire à jouer pour le groupe), on retrouvera « When » pour nous casser la nuque en entrée de jeu, et asseoir une suprématie évidente. Puis « Ghost of Perdition » pour étayer la tournée de leur dernier album en date (un seul titre de cet album, alors que « Blackwater Park » et « My Arms, Your Hearse » seront à l’honneur avec deux titres).
On aura aussi droit à « Face of Melinda » de l’album « Still Life », superbe. Mickael a un chant clair absolument parfait, et l’ambiance qu’il y a dans ce live sublime encore ce genre de passages, limite intimes, qui sont de vrais moments de bonheur.
On notera aussi un « BlackWater Park » interminable de 19 minutes, dont pas moins de 6 seront utilisées pour présenter les musiciens, d’une manière très 70ies là aussi. Ca devait sentir bon la fumette dans les loges.

Bref au final, un vrai et pur moment de bonheur. Franchement l’album « Ghost Reveries » ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable, et donc cet album revient mettre les pendules à l’heure. OPETH est magistral en Live (on le savait) et cet album le démontre avec brio. Vivement le DVD à venir.


Rédigé par : BozKiller | Excellent Live/ | Nb de lectures : 14482