ON THORNS I LAY - Egocentric (Black Lotus/Adipocere) - 20/02/2004 @ 23h31
Jouons la franchise d’entrée de jeu : j’ai toujours considéré On Thorn’s I Lay comme un second couteau, capable de sortir des albums sympathiques mais toujours inspirés par un voisin plus ou moins proche. Il faut dire qu’à l’époque d’Orama, le pompage du Septic Flesh d’Ophedian Wheel était flagrant (le fait que les deux groupes soient grecs et soient signés alors sur le même label attisait les comparaisons). Pour ne rien arranger, le groupe n’a jamais gardé le même line up et a quasiment changé de style à chaque album essayant de coller au mieux aux tendances actuelles ; comment dans ces conditions faire la différence entre opportunisme et évolution naturelle ? Grosso modo, le groupe a jouer du death, du métal atmo à chanteuse avec violon, du métal aux influences pop. Difficile donc pour lui de se forger une fan base conséquente avec ces incessants changements d’orientation et de line up (lien de cause à effet ?). Aujourd’hui On Thorns I Lay se résume à quatre personnes : Chris, Stephanos, Fotis et Minas, respectivement au poste de guitariste, bassiste, batteur et guitariste chanteur. Formation donc assez classique pour un métal mélancolique tout ce qu’il y a de plus classique également.
J’essaye donc d’aborder aujourd’hui cet album de la façon la plus neutre qui soit et au lieu de me faire changer d’avis, ce dernier me conforte dans mes positions. Dés le premier morceau j’ai eu l’impression d’entendre un extrait du Discouraged Ones de Katatonia : la ligne de chant, les rythmiques, le son, tout nous ramène au groupe d’Anders et de Jonas. Pas de changement majeur avec le deuxième titre qui transpire encore le Katatonia (je ne vous parle même pas du cinquième titre qui est une copie du style des suédois) à ceci prés qu’il est rehaussé de quelques murmures féminins et de parties acoustiques à la Opeth ; passages acoustiques que l’on retrouvera disséminés tout au long de l’album (intro de « gallant nights ») et qui à chaque écoute rappellerons les œuvres de Mr Akerfeld, le génie en moins. Il faut attendre le troisième titre pour trouver quelque chose de plus personnel (et encore) ou quelques rythmiques façon nu métal se combinent avec des refrains accrocheurs, il y a même le passage chant agressif/chant clair, comme sur les bandes FM américaines. Voilà pour la nouveauté, le reste étant un mélange des groupes précités, à savoir un mix de parties acoustiques et de métal mélancolique. On peut toutefois remarquer qu’à l’occasion les vieux éléments de la musique du groupe refont surface avec par exemple l’utilisation de violon sur un titre et quelques pointes de chant féminin sur le deuxième et le dixième titre, et encore il s’agit là plus de murmures et de passages narrés que de vrai chant. A côté de ça on trouve également quelques passages Anathémiens dans l’esprit, très planants et ma foi assez sympathiques : « When I’m gone » qui terminent d’installer l’ambiance générale de l’album. Notons également la bonne production issue des studios Fredman. Le tout est plaisant à écouter mais sonne comme du déjà entendu (en mieux et il y a quelque temps déjà) l’effet de surprise est donc quasi nul. C’est dommage car deux trois morceaux plus personnels auraient donné une meilleure impression d’On Thorns I Lay version 2004.
En définitive, le groupe a préféré jouer la sécurité en présentant un album de métal mélancolique sympa mais avec des influences trop flagrantes. Ce qui est excusable de la part d’un jeune groupe ne l’est plus lorsqu’il s’agit d’un groupe existant depuis dix ans déjà. On Thorns I Lay devrait être mature depuis longtemps et au lieu de ça il continue de copier sur ses camarades. Cela fait un peu beaucoup pour un groupe qui a passé une décennie dans l’underground et qui y restera s’il ne se trouve pas une vraie personnalité. Ceci dit, comme il s’inspire des meilleurs de la classe, il rend une copie convenable qui sera quand même affublée de la mention peut mieux faire.
Rédigé par : dark tranquilou | 12/20 | Nb de lectures : 8568
je ne vois pas en quoi le fait de mettre des parties acoustiques au milieu d'une chanson doit faire penser à opeth.
Opeth n'a pas inventer ce "concept", surtuot qu'apparement ca lorgne plus du coté de katatonia pour le reste de la zik, donc l'ajout de partie acoustiques comme décrite, me ferait plus penser à du doom qu'à du opeth...
tu peux m'eclairer?
dark tranquilou Invité
Posté le: 26/02/2004 à 19h55 - (7377)
cher rip666 (excuse pour le retard) :je suis entièrement d'accord avec toi quand tu dis qu'opeth n'a pas le monopole de la guitare acoustique, cependant le monde de la guitare est vaste et je préfère employer une référence connue plutôt que citer un groupe obscur. Tout ça pour dire que les arpèges et les accords employés et la façon dont ils sont intégrés au reste me font plus penser à ceux d'opeth qu'au jeu mirobaolant d'yves duteuil :)
Loufi Membre enregistré
Posté le: 27/02/2004 à 21h31 - (7389)
Je me suis toujours demandé comment un groupe qui a sorti un album aussi bon que "Crystal tears" en 1999 a pu devenir aussi inintéressant...
nico 92 Invité
Posté le: 01/03/2004 à 09h54 - (7409)
Moi, je trouve ce nouvel album assez bon: guitares planantes, chant plein d'émotions, mélodies mélancoliques attachantes. C'est vrai que ce groupe cherche peut-être un peu sa personnalité mais je trouve ce nouveau cd intéressant... En ce qui me concerne, je n'avais jamais rien relevé de très folichon sur les albums précédents...
Ce p'ti dernier est un bon disque de heavy-rock mélancolique. A classer entre Katatonia et Green Carnation.
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J’essaye donc d’aborder aujourd’hui cet album de la façon la plus neutre qui soit et au lieu de me faire changer d’avis, ce dernier me conforte dans mes positions. Dés le premier morceau j’ai eu l’impression d’entendre un extrait du Discouraged Ones de Katatonia : la ligne de chant, les rythmiques, le son, tout nous ramène au groupe d’Anders et de Jonas. Pas de changement majeur avec le deuxième titre qui transpire encore le Katatonia (je ne vous parle même pas du cinquième titre qui est une copie du style des suédois) à ceci prés qu’il est rehaussé de quelques murmures féminins et de parties acoustiques à la Opeth ; passages acoustiques que l’on retrouvera disséminés tout au long de l’album (intro de « gallant nights ») et qui à chaque écoute rappellerons les œuvres de Mr Akerfeld, le génie en moins. Il faut attendre le troisième titre pour trouver quelque chose de plus personnel (et encore) ou quelques rythmiques façon nu métal se combinent avec des refrains accrocheurs, il y a même le passage chant agressif/chant clair, comme sur les bandes FM américaines. Voilà pour la nouveauté, le reste étant un mélange des groupes précités, à savoir un mix de parties acoustiques et de métal mélancolique. On peut toutefois remarquer qu’à l’occasion les vieux éléments de la musique du groupe refont surface avec par exemple l’utilisation de violon sur un titre et quelques pointes de chant féminin sur le deuxième et le dixième titre, et encore il s’agit là plus de murmures et de passages narrés que de vrai chant. A côté de ça on trouve également quelques passages Anathémiens dans l’esprit, très planants et ma foi assez sympathiques : « When I’m gone » qui terminent d’installer l’ambiance générale de l’album. Notons également la bonne production issue des studios Fredman. Le tout est plaisant à écouter mais sonne comme du déjà entendu (en mieux et il y a quelque temps déjà) l’effet de surprise est donc quasi nul. C’est dommage car deux trois morceaux plus personnels auraient donné une meilleure impression d’On Thorns I Lay version 2004.
En définitive, le groupe a préféré jouer la sécurité en présentant un album de métal mélancolique sympa mais avec des influences trop flagrantes. Ce qui est excusable de la part d’un jeune groupe ne l’est plus lorsqu’il s’agit d’un groupe existant depuis dix ans déjà. On Thorns I Lay devrait être mature depuis longtemps et au lieu de ça il continue de copier sur ses camarades. Cela fait un peu beaucoup pour un groupe qui a passé une décennie dans l’underground et qui y restera s’il ne se trouve pas une vraie personnalité. Ceci dit, comme il s’inspire des meilleurs de la classe, il rend une copie convenable qui sera quand même affublée de la mention peut mieux faire.
Rédigé par : dark tranquilou | 12/20 | Nb de lectures : 8568