Il aura fallu attendre 4 ans après la sortie de leur premier opus pour avoir enfin des nouvelles et du nouveau à se mettre sous la dent de la part de ONE-WAY MIRROR. En 4 ans, la formation française a connu 2 changements de line-up, permettant à OWM de se démarquer définitivement de l'ombre de Scarve qui planait sur la formation (3/5 de OWM étaient des membres de Scarve à l’époque) alors que les styles des 2 combos avaient peu de points communs.

Avec Clément Rouxel (T.A.N.K) derrière les fûts et Perdi (General Lee) à la basse, ONE-WAY MIRROR est aujourd'hui d'attaque pour repartir sur la route, et ce d'autant plus que les nouvelles compositions sont taillées pour la scène.

"Destructive by Nature" est la suite logique du premier opus éponyme du groupe qui reprend la même recette pour proposer un ensemble de 12 titres accrocheurs, décapants et catchy à souhait. ONE-WAY MIRROR balance majoritairement des titres aux structures rock très classiques emmenées par des riffs véloces et une batterie nerveuse pour mettre en lumière des refrains en voix claire souvent entêtants et accrocheurs distillés par un Guillaume Bideau au meilleur de sa forme. Les gimmicks du premier opus réapparaissent sur plusieurs titres comme les quelques riffs entrecoupés et la voix parlée trafiquée de Guillaume.

Les touches dance de "Yes but No" ou les quelques effets de "One-way Mirror" renforcent encore plus l'aspect open-metal et easy listening revendiqué par un groupe qui propose dans l'ensemble plus de parties mélodiques et des refrains encore plus rock. On pense ainsi souvent à The Cube sur les refrains des titres les plus rock ("Unexpected" ou encore "Made in Vain").

ONE-WAY MIRROR montre néanmoins que la formation en a sous le coude à travers quelques titres plus aventureux comme le rapide et agressif "Wasted Years" où Guillaume nous ressort ses voix hurlées à la Scarve ou encore via l'excellentissime "Innner Symphony", titre plus déstructuré où Guillaume hurle avec le grain déjà entendu sur "Sound of the System" de Mnemic.

On regrettera que "Destructive by Nature" ne nous surprenne pas plus lors de ses premières écoutes, mais on finira par succomber à ses hits une fois que la mayonnaise a pris. Il ne nous reste plus qu'à espérer avoir la chance de voir rapide OWM sur scène pour faire la fête avec eux, on se surprend d’ailleurs de ne pas les voir à l’affiche de certains festivals de l’été.

Si vous aviez aimé le premier One-Way Mirror, vous allez succomber à ce ‘Destructive by Nature’… un opus frais, direct sans prise de tête au plaisir immédiat !


Rédigé par : VsGreg | 16/20 | Nb de lectures : 14573