ONE INCH GIANT - The Great White Beyond (Soulseller) - 16/12/2013 @ 08h52
Un groupe de stoner suédois, c’est atypique. Un groupe de stoner suédois qui emprunte à tous les styles pour bâtir sa musique – aussi intéressante que fuyante – c’est encore plus étrange.
One Inch Giant propose avec The Great White Beyond son second album longue durée après un Malva passé relativement inaperçu dans nos contrées. Groupe peu actif, One Inch Giant n’en est pas moins affirmé dans son propos, racé dans ses développements musicaux.
La musique ici soumise à l’auditeur est assez largement déroutante. Sur une base stoner/doom évidente viennent se greffer bien des influences, bien des styles et surtout bien des variations qui peuvent, selon les goûts, enchanter ou décontenancer.
Dès les deux premiers titres ("The sea opened up" et "Mountains will erode"), le ton est donné : on croise un style stoner avec une voix quasi heavy, des rythmiques qui combinent influences doom et heavy, sans oublier la petite pointe de hard rock trad’ conférée au son, très chaud, très organique, presque « soyeux ». La lourdeur est quasi absente du propos ; le son est dynamique, comme la structure des morceaux. Il faut attendre le troisième titre ("Malva") pour retrouver un semblant de pesanteur, la voix prenant des accents plus profonds tout en restant joliment claire, accessible et un tantinet épique. La suite est dans la même veine.
Car, de fait, plutôt que de stoner, c’est bien presque parfois de rock prog’ auquel on a affaire ici. La plupart des structures sont remplies d’arrangements et sont construites sur cette idée de progression ou de dynamique constante. Elles sont également surchargées de « tics » très 80’ qui renvoient tantôt au heavy classique, tantôt au hard rock tel qu’il était pratiqué il y a 30 ans… Lorsque la cadence s’accélère ("Only scorn remains", "The years of mist" par exemple), on peut même déceler des influences crossover de la vieille époque (la voix pourrait être empruntée à J. Belladonna par exemple). Enfin, ce sont parfois des influences quasi grunge, que n’auraient pas reniés Nirvana ou Soundgarden, qui se détachent clairement du morceau (par exemple sur le huitième titre : "Awaiting the wave").
Cette voix, très chaude, juste et très atypique dans le petit milieu du stoner, est à la fois le point fort et le point faible de cet album à mon sens. Le problème ici tient au caractère relativement indissociable des titres. Rien ne ressort vraiment, la faute à des morceaux construit sur une base presque identique, armés de la même dynamique et… de cette voix intéressante mais qui lisse un peu trop l’ensemble. Pourtant, la combinaison de styles aurait dû apporter une diversité, presque une incohérence, à la musique. Tel n’est pas le cas.
L’artwork, légèrement enfantin, m’a bien plu. Plus que l’album qui, s’il recèle un vrai travail de composition, me paraît en retrait dans le genre et surtout trop uniforme pour réellement se démarquer de la masse.
J'ai écouté une partie de l'album et la chronique résume parfaitement ce que je peux en penser. Pas dégueu mais pas mémorable, trop commun. Et la voix, bonne en soi, est presque trop propre, accentue le manque de personnalité.
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One Inch Giant propose avec The Great White Beyond son second album longue durée après un Malva passé relativement inaperçu dans nos contrées. Groupe peu actif, One Inch Giant n’en est pas moins affirmé dans son propos, racé dans ses développements musicaux.
La musique ici soumise à l’auditeur est assez largement déroutante. Sur une base stoner/doom évidente viennent se greffer bien des influences, bien des styles et surtout bien des variations qui peuvent, selon les goûts, enchanter ou décontenancer.
Dès les deux premiers titres ("The sea opened up" et "Mountains will erode"), le ton est donné : on croise un style stoner avec une voix quasi heavy, des rythmiques qui combinent influences doom et heavy, sans oublier la petite pointe de hard rock trad’ conférée au son, très chaud, très organique, presque « soyeux ». La lourdeur est quasi absente du propos ; le son est dynamique, comme la structure des morceaux. Il faut attendre le troisième titre ("Malva") pour retrouver un semblant de pesanteur, la voix prenant des accents plus profonds tout en restant joliment claire, accessible et un tantinet épique. La suite est dans la même veine.
Car, de fait, plutôt que de stoner, c’est bien presque parfois de rock prog’ auquel on a affaire ici. La plupart des structures sont remplies d’arrangements et sont construites sur cette idée de progression ou de dynamique constante. Elles sont également surchargées de « tics » très 80’ qui renvoient tantôt au heavy classique, tantôt au hard rock tel qu’il était pratiqué il y a 30 ans… Lorsque la cadence s’accélère ("Only scorn remains", "The years of mist" par exemple), on peut même déceler des influences crossover de la vieille époque (la voix pourrait être empruntée à J. Belladonna par exemple). Enfin, ce sont parfois des influences quasi grunge, que n’auraient pas reniés Nirvana ou Soundgarden, qui se détachent clairement du morceau (par exemple sur le huitième titre : "Awaiting the wave").
Cette voix, très chaude, juste et très atypique dans le petit milieu du stoner, est à la fois le point fort et le point faible de cet album à mon sens. Le problème ici tient au caractère relativement indissociable des titres. Rien ne ressort vraiment, la faute à des morceaux construit sur une base presque identique, armés de la même dynamique et… de cette voix intéressante mais qui lisse un peu trop l’ensemble. Pourtant, la combinaison de styles aurait dû apporter une diversité, presque une incohérence, à la musique. Tel n’est pas le cas.
L’artwork, légèrement enfantin, m’a bien plu. Plus que l’album qui, s’il recèle un vrai travail de composition, me paraît en retrait dans le genre et surtout trop uniforme pour réellement se démarquer de la masse.
Rédigé par : raziel | 13/20 | Nb de lectures : 11872