Un peu comme Black a bouffé Decker et Pathé avalé Marconi, RIGMA, un groupe punk formé en 1989 et OLETHROS, groupe supposé être 100% féminin ont fini par fusionner, à force de se retrouver sur les mêmes scènes à jouer une musique similaire. Le fruit de cette union a tout naturellement pris le nom de OLETHRIO RIGMA (ne me demandez pas ce que ça veut dire...) et il écume depuis les scènes grecques sans relâche et nous arrive aujourd’hui avec "Kill all the children, murderers" (notez l'importance de la virgule) son quatrième album après un éponyme sorti en 1996, "Fight for the innocent" en 1996 et un troisième, avec un titre en grec sorti en 2000. Au fil du temps, la musique du groupe s'est peu à peu teinté de metal, passant d'un punk/hardcore à un thrashcore vaguement influencé par PRO-PAIN, SACRED REICH et le NYHC. Mais pourquoi n'avons nous jamais entendu parler de ce groupe jusqu'à aujourd'hui allez vous me demander ? Tout simplement parce que OLETHRIO RIGMA est l'archétype même du groupe qui ne sort jamais de son pays et se contente de son succès national. Un nom de groupe en grec mais surtout des titres d'albums et des textes en grec que l'auditeur ne comprend même pas et pire, ne sait même pas prononcer, alphabet grec oblige. Tout cela ne risque pas d'ouvrir les portes de l'international à OLETHRIO RIGMA d'autant que musicalement, le groupe ne fait pas preuve d'originalité ou de qualité exceptionnelles qui pourraient outrepasser la barrière de la langue comme arrivent à le faire certains groupes scandinaves. La musique de OLETHRIO RIGMA se résume à un metal, largement teinté d'influences hardcore sur lequel se greffe la voix grave de Nikos et la voix féminine de Emi, seule survivante de l'époque OLETHROS, voix toujours empreinte d'un certain désespoir. Même si leur musique reste agréable à écouter et que l'on découvre ici où là quelques riffs de qualité, il n'y a aucune chance pour que OLETHRIO RIGMA perce un jour en dehors de sa Grèce natale et arrive jusqu'à nous et c'est très bien ainsi.


Rédigé par : Sheb | 10/20 | Nb de lectures : 7752