OLD WAINDS - Where The Snows are Never Gone (Negative Existence) - 19/12/2011 @ 09h16
Quand on est une distro UG et qu'on veut se lancer dans le grand bain impitoyable des labels à moindre frais, la solution passe parfois par la réédition d'antiquités. Le plus difficile de nos jours est de trouver un truc à rééditer, tellement d'autres ont eu cette bonne idée avant. Le label américain Negative Existence s'est notamment attaqué au marché de l'Est, jetant son dévolu sur du Astrofaes qui traînait ou sur la discographie de Old Wainds.

C'est ainsi qu'est apparu sur nos écrans-radar la quatrième édition de Здесь никогда не сходят снега (en patois local) du groupe le plus connu de Mourmansk. Après une version cassette auto-produite en 1997, la bestiole a été rééditée en cassette par Stellar Winter, puis CD et LP par Miriquidi/City of the Dead en 2003. Negative Existence se charge du format CD de cette version 2011, laissant le LP à Ordo MCM (sûrement une nouvelle chaîne black de la TNT).

Where the Snows... porte tous les stigmates des traditions guerrières du black. Mayhem et Darkthrone sonnent comme des influences logiques de cette sortie de la seconde moitié des 90's. La voix, croassant comme celle d'Abbath, surnage sur une bouillie instrumentale qui entraîne son auditeur dans un ressac incessant. Comme souvent avec ce type de prod, on parvient à se laisser porter... ou pas. C'est une question de sensibilité. Les adeptes des surproductions modernes sauront rapidement passer leur chemin.

Cela valait-il le coup de rééditer ce qui est considéré comme une démo du groupe? Grosse démo de huit titres et de 38 minutes de durée de vie, certes, mais démo quand même. En fait, j'en sais rien. Je sais seulement que quand je m'écoute une galette de Old Wainds, je n'écoute ni le dernier ni ces démos, leur préférant Scalding Coldness ou Religion of Spiritual Violence. OK, le son est tout aussi roots sur ces deux albums, mais les riffs me semblent autrement plus aventureux que la démo ici proposée.

Si vous vous posez la question de la nuance par rapport à l'édition Miriquidi, hé bien il n'y en a pas. Les images de fond du livret sont plus contrastées et la liste de remerciements a évolué. Ca ne fait pas très lourd.

Finalement, je ne suis pas certain que l'investissement soit intéressant. A moins que vous ne souhaitiez empiler les disques sur vos étagères, optez plutôt pour les deux albums (également réédités par Negative Existence), puis des sorties d'autres groupes du coin qui se démarqueront un peu de ce black fort traditionnel (et pas slave pour un sou).


Rédigé par : Prince de Lu | Réédition/ | Nb de lectures : 11545




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