OFFENDING - Human Concept (Deepsend) - 28/03/2011 @ 09h01
Si l'évocation de groupes comme SAEL, SETH ou ASMODÉE vous fait frétiller les cils vibratiles et que vous n'êtes pas contre une excursion en terre étrangère, alors peut-être le « Human Concept » d'OFFENDING parlera-t-il au fan de Death Metal qui est en vous. En effet, la formation est composée de membres et ex-membres de ces groupes reconnus de la scène Black Metal française (à l'exception d'ASMODÉE peut-être, au style moins défini) et bénéficie donc d'une solide expérience qui avait déjà fait frémir notre Tonton de bonheur en 2008 et pourrait bien l'enthousiasmer encore plus aujourd'hui.
Ce premier album n'est pourtant pas composé que de nouveau matériel, et à l'instar de MORBID ANGEL, dont l'influence se retrouve également dans la complexité et l'ambiance de certains morceaux, OFFENDING a entièrement réenregistré sa dernière démo en date pour l'inclure dans « Human Concept ». Ne connaissant pas le groupe avant de recevoir le CD, cela ne m'a posé aucun problème, mais ceux qui le suivent depuis quelques années grinceront peut-être des dents. Bon, d'un autre côté, METALLICA a fait de même en son temps avec sa démo culte « No Life 'til Leather » qui s'est retrouvée sur « Kill 'em All », donc inutile de s'attarder là-dessus et plongeons dans l'enchevêtrement de riffs et de blasts qui composent l'album !
Clairement Death Metal, OFFENDING n'est cependant pas un groupe de Brutal de plus. L'évocation de MORBID ANGEL n'était pas innocente, car si on peut retrouver également des influences plus bourrines type SUFFOCATION, c'est plus du côté des compos glauques aux atmosphères poisseuses de Trey Azagthoth qu'on trouvera les origines de l'univers particulier du groupe, associées à de multiples plans Thrash, voire Death Technique avec un beau bouquet de sweeps et des solos limpides qui contrastent avec l'environnement sonore parfois chaotique. Ce refus de s'arrêter à un style particulier n'est d'ailleurs peut-être pas étranger à l'origine de l'un des guitaristes, passé chez ASMODÉE avant d'atterrir chez OFFENDING, et dont la recherche permanente d'expérimentations se retrouve dans certaines parties de l'album. Ainsi, « Obliteration », peut-être le morceau le plus chaotique avec ses dissonances, sa rapidité d'exécution et sa batterie furieuse qui ne tient pas en place, surprend parce qu'il démarre de façon assez conventionnelle ; une méthode employée également avec le titre suivant, « Pandemic Suicide », dont le premier riff peut faire penser à un virage suédois avant qu'un premier blast ne recentre le propos.
OFFENDING ne tient pas en place, aime à casser le rythme, se préoccupe peu du style pratiqué tant que le résultat démonte et parvient en plus à rester concis avec la plupart de ses morceaux qui tournent autour des trois minutes. On se perd un peu au début dans ce labyrinthe sombre et poisseux, mais une fois accommodé à l'obscurité et guidés par les growls profonds de Jesus, la richesse des compos devient évidente et quelques sonorités à la IMMOLATION se font même entendre. « « Human Concept » est dense, complexe également à l'image de la thématique abordée, à savoir la compulsion de l'Homme à l'autodestruction par une aliénation méthodique auto-entretenue par le fonctionnement de nos sociétés modernes, une soumission à des croyances et des valeurs qui nous conduisent à notre perte alors que nous avons en nous, héritée des premières heures de l'Humanité, la capacité de nous en sortir sans tous ces artifices. « Human Concept » est violent, tordu et imprévisible comme peut l'être l'Homme envers ses semblables, c'est peut-être pour cela qu'il s'écoute aussi bien...
Quelques précisions techniques pour finir, concernant la production tout d'abord, estampillée « Drüdenhaus Studio » pour le mixage et « Master Lab Studio » pour le mastering, qui assure à l'album un son à la fois propre et puissant, peut-être trop compte-tenu du style pratiqué, qui demanderait plus de crasse dans la finition. L'artwork a été réalisé par Costin CHIOREANU (DARKTHRONE, GRAVE, ABSU) de Twilight 13 Media ( http://twilight13media.com ) dans une veine old-school qui lui convient, avec ce qu'il faut de bidoche pour qu'on n'oublie pas qu'on écoute du DEATH METAL et un message inclus qui la relie au thème général de l'album.
Très bon groupe. Ca change de ces merdes Deeathcore ou pseudo death technique qu'on essaie de nous faire avaler de par ici (qui a dit Henker ?)
Ennemi IP:85.68.202.70 Invité
Posté le: 28/03/2011 à 16h53 - (92516)
Comment se fait il que Henker soit en sélection et pas ce magistral Offending??????????
18/20.
philcore IP:78.236.222.157 Invité
Posté le: 28/03/2011 à 19h55 - (92521)
excellent groupe! j'ai assisté à un de leur concert dans une cave d'un bar à bordeaux et c'était puissant
Necro IP:193.57.67.241 Invité
Posté le: 29/03/2011 à 13h22 - (92534)
Total support a ce groupe qui le merite!!
Sphincter Desecrator Membre enregistré
Posté le: 29/03/2011 à 20h51 - (92549)
Je les ai vu une fois sur scène et c'est vrai que c'était pas dégueulasse, avec un côté sombre et froid tout en restant purement Death à l'ancienne, assez puissant façon rouleau compresseur.
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Ce premier album n'est pourtant pas composé que de nouveau matériel, et à l'instar de MORBID ANGEL, dont l'influence se retrouve également dans la complexité et l'ambiance de certains morceaux, OFFENDING a entièrement réenregistré sa dernière démo en date pour l'inclure dans « Human Concept ». Ne connaissant pas le groupe avant de recevoir le CD, cela ne m'a posé aucun problème, mais ceux qui le suivent depuis quelques années grinceront peut-être des dents. Bon, d'un autre côté, METALLICA a fait de même en son temps avec sa démo culte « No Life 'til Leather » qui s'est retrouvée sur « Kill 'em All », donc inutile de s'attarder là-dessus et plongeons dans l'enchevêtrement de riffs et de blasts qui composent l'album !
Clairement Death Metal, OFFENDING n'est cependant pas un groupe de Brutal de plus. L'évocation de MORBID ANGEL n'était pas innocente, car si on peut retrouver également des influences plus bourrines type SUFFOCATION, c'est plus du côté des compos glauques aux atmosphères poisseuses de Trey Azagthoth qu'on trouvera les origines de l'univers particulier du groupe, associées à de multiples plans Thrash, voire Death Technique avec un beau bouquet de sweeps et des solos limpides qui contrastent avec l'environnement sonore parfois chaotique. Ce refus de s'arrêter à un style particulier n'est d'ailleurs peut-être pas étranger à l'origine de l'un des guitaristes, passé chez ASMODÉE avant d'atterrir chez OFFENDING, et dont la recherche permanente d'expérimentations se retrouve dans certaines parties de l'album. Ainsi, « Obliteration », peut-être le morceau le plus chaotique avec ses dissonances, sa rapidité d'exécution et sa batterie furieuse qui ne tient pas en place, surprend parce qu'il démarre de façon assez conventionnelle ; une méthode employée également avec le titre suivant, « Pandemic Suicide », dont le premier riff peut faire penser à un virage suédois avant qu'un premier blast ne recentre le propos.
OFFENDING ne tient pas en place, aime à casser le rythme, se préoccupe peu du style pratiqué tant que le résultat démonte et parvient en plus à rester concis avec la plupart de ses morceaux qui tournent autour des trois minutes. On se perd un peu au début dans ce labyrinthe sombre et poisseux, mais une fois accommodé à l'obscurité et guidés par les growls profonds de Jesus, la richesse des compos devient évidente et quelques sonorités à la IMMOLATION se font même entendre. « « Human Concept » est dense, complexe également à l'image de la thématique abordée, à savoir la compulsion de l'Homme à l'autodestruction par une aliénation méthodique auto-entretenue par le fonctionnement de nos sociétés modernes, une soumission à des croyances et des valeurs qui nous conduisent à notre perte alors que nous avons en nous, héritée des premières heures de l'Humanité, la capacité de nous en sortir sans tous ces artifices. « Human Concept » est violent, tordu et imprévisible comme peut l'être l'Homme envers ses semblables, c'est peut-être pour cela qu'il s'écoute aussi bien...
Quelques précisions techniques pour finir, concernant la production tout d'abord, estampillée « Drüdenhaus Studio » pour le mixage et « Master Lab Studio » pour le mastering, qui assure à l'album un son à la fois propre et puissant, peut-être trop compte-tenu du style pratiqué, qui demanderait plus de crasse dans la finition. L'artwork a été réalisé par Costin CHIOREANU (DARKTHRONE, GRAVE, ABSU) de Twilight 13 Media ( http://twilight13media.com ) dans une veine old-school qui lui convient, avec ce qu'il faut de bidoche pour qu'on n'oublie pas qu'on écoute du DEATH METAL et un message inclus qui la relie au thème général de l'album.
Rédigé par : Dungorpat | 14/20 | Nb de lectures : 13557