En provenance directe de notre belle Charente-Maritime voici venir un quintet d’individus, visiblement belliqueux, regroupés sous le patronyme d’OFFENDING depuis 2002. Bon, si vous êtes comme moi, ce nom ne doit pas vous dire grand chose, à moins que vous n’écumiez les salles de concerts en Poitou-Charentes. Pourtant en s’y penchant de plus près, on s’aperçoit que tous les membres d’OFFENDING ne sont pas aussi anonymes qu’ils en ont l’air, vu que l’on retrouve deux des protagonistes des excellents ASMODEE à savoir le batteur, Vincent Roubière, et le guitariste, Nicolas Michaud, rebaptisé sous le pseudo hirsute de Gropoil.


Après trois ans de durs labeurs et de concerts, le moment était venu pour OFFENDING de nous assener ses premiers pas discographiques sous la forme d’une démo quatre titres enregistrée cet automne. Il va de soit qu’il apparaissait comme peu probable que la dîtes formation ne donne dans le black atypique tel que le pratique ASMODEE. Non, nous sommes ici en présence d’un authentique groupe de death métal pugnace visiblement influencé par la scène américaine des années 90 et plus précisément par la Floride qui a longtemps compté ce qui se faisait de mieux en la matière.

Il est donc logique de découvrir sur cette démo quatre titres de death métal direct, précis et dénué de fioritures. OFFENDING frappe vite et fort, le duo de guitares exécute un excellent boulot sur le plan des rythmiques, le batteur abat un travail colossal. L’ensemble est varié, compact, brutal sans être trop bourrin, technique sans céder à la démonstration, si bien que les douze minutes et quelques de la démo s’enfilent sans problème.

Pourtant, quelques points restent, à mon sens, perfectibles à commencer par le chant. Marco possède un timbre de voix intéressant à mi-chemin entre le râle et le bon vieux growl des cavernes mais l’aspect terriblement monocorde de sa technique n’apporte pas à OFFENDING le petit côté groovy dont il aurait bien besoin. De même le mix (oui, je sais qu’il s’agit d’une démo…) ne rend pas toujours justice à la batterie qui aurait mérité un meilleur son, un peu comme le solo de guitare du second titre « Animal Kingdom » dont la singulière réverb donne l’impression d’avoir été enregistré dans une cage d’escalier d’immeuble.

J’avoue être un peu sévère avec ces dernières remarques mais c’est pour la bonne cause.
Le nombre d’excellentes formations ayant explosé pendant ses dernières années, il ne suffit plus d’être bon pour pouvoir attirer des labels de plus en plus frileux dès qu’il s’agit de signer de nouveaux groupes. Désormais, il faut être exceptionnel, posséder la petite étincelle, le petit je-ne-sais-quoi qui fera la différence et qu’OFFEDING ne possède pas… du moins pas encore.



Rédigé par : Tonton | 3/5 | Nb de lectures : 20763