Ofermod n'est pas né de la dernière mode. Fondé en 1996, le groupe se sépare après avoir sorti un unique deux titres Mystérion Tés Anomias en 1998. Le nom du groupe circule ensuite dans l'underground, notamment dans la bouche de Watain qui les reconnaît comme un des géniteurs de la scène black orthodox. Reformé en 2004, le projet édite la démo Netivah Ha-Chokmah (?*%! de titres à taper). Ce support promotionnel offre au duo une signature chez Norma Evangelium Diaboli (Deathspell Omega, Antaeus, etc). Celui-ci sera ensuite réédité avec le premier single en 2005 par NED sur MCD (CQFD). Puis, trois ans s'écoulent avant le premier album des Suédois. Trois ans un peu expliqués par la mise en geôle de l'instrumentiste Belfagor pendant quelques temps pour actes de violence. Pourtant, il a une bonne tête et on lui vendrait sur eBay des licences russes sans confession. M'enfin.
Ofermod cède évidemment à la dernière mode. Le groupe n'allait évidemment pas renier ses origines dans le black orthodox. Vous trouverez donc un black mélodique au son gras tels que les combos gravitant autour du Necromorbus en proposent depuis quelques années. D'ailleurs, Shiva, alias Necromorbus, alias Tore Stjerna, fut jadis batteur du combo. Les leads structurent les morceaux, qui s'étalent langoureusement au fil d'économes changements d'accords. Plus mid-tempo que bon nombre de leurs comparses, Ofermod s'étirent souvent jusqu'à six minutes à force de répétition.
Ofermod enclenche par moments le god mode. Et j'accroche vraiment bien aux riffs, qui apportent un côté sombre omniprésent et qui sont parfois ravageurs (écoutez "Pralayic Withdrawal"). Mais leur petit nombre et la lente linéarité de morceaux portés principalement par la double m'ennuient rapidement. Les blasts sont bien trop rares, alors qu'ils apportent de la dynamique comme dans "Eu Angelion" ou "Khabs am Pekht" (tiré de la démo 2004). C'est assez surprenant étant donné que Netivah Ha-Chokmah offrait des titres noirs mais pêchus à la plèbe. Cela donne l'impression que le groupe avance désormais à un rythme trop pépère, "Dreaming in the Veins of Kingu" étant très représentatif de l'album.
Ofermod s'offre aussi la production à la mode. Dans l'antre du Necromorbus, plus exactement. Si la mise en place est impeccable et la gangue sonore connue des amateurs du studio de Stockholm, Ofermod ne se démarque que par une intervention d'un chant clair aussi désabusé qu'il est faux (sur "Pralayic Withdrawal" aussi). Pour le reste, rien à redire. J'apprécie beaucoup ce type de production, même si elle a complètement perdu en personnalité ces dernières années.
Ofermod, à noter, n'est pas forcément commode. Tiamtü est un album dont on fait assez rapidement le tour. Si on enlève les deux interludes, il reste six titres à se mettre sous la dent. Six titres, qui restent dans le pré carré du black orthodox, sans prise de risque, sans vigueur, sans rugosité. C'est décevant par rapport aux précédents efforts du groupe. De plus jeunes requins ont pris le relai et autant je suis assez féru des groupes du style, autant cette offrande d'Ofermod ne m'a pas emballé. Les 42 minutes de prêche de Tiamtü sonnent à mes oreilles comme la litanie monotone d'un prêtre à la voix monocorde. A réserver aux auditeurs en manque de noirceurs suédoises qui ont fait le tour de tous les autres groupes.
Effectivement plus que décevant et extrêmement moyen.
Tout le monde nous a fait un plat de ce groupe pour au final pas grand chose.
Prince de Lu Membre enregistré
Posté le: 02/02/2009 à 09h46 - (67467)
Je ne l'ai peut-être pas assez appuyé dans ma prose : Mystérion... est vraiment excellent. Ofermod débarque donc avec une "aura", d'où la déception ici.
Youpimatin Membre enregistré
Posté le: 02/02/2009 à 12h17 - (67470)
Je suis déception
Arnahud IP:86.219.138.14 Invité
Posté le: 02/02/2009 à 12h49 - (67473)
L'album n'a pas été enregistré au Necromorbus mais au Endarker studio. Sinon album sympa 14/20.
A-VI IP:82.120.254.2 Invité
Posté le: 02/02/2009 à 15h13 - (67480)
suite logique du 7", je n'en attendais pas plus. ils auraient sorti cet album il y a 4,5 ans, ça aurait eu un impact tout aussi bon. il mérite qu'on s'y attarde un peu plus. la prod est plutôt représentative du mysterion, et niveau composition je trouve que c'est assez bien fait. écouter la discographie dans l'ordre montre qu'il n'y a en soit pas énormément de différences : on retrouve un morceau similaire a rape the world (morceaux que je déteste par ailleurs), 1 reprise, et autant de bons samples ) je pense que la déception générale vient du fait que plus le temps s'est écoulé, plus les gens se sont mis à spéculer au point d'en attendre beaucoup trop, alors qu'au final on ne parle ici que d'un premier album.
je ne regrette pas du tout mon achat et puis je trouve le vinyle superbe.
pezzini IP:217.128.19.137 Invité
Posté le: 02/02/2009 à 15h39 - (67481)
un album que j'ai pas aimer du tout aimer, rien a voir avec le ep !...le ep vaut largement l'album!!
Prince de Lu Membre enregistré
Posté le: 02/02/2009 à 19h46 - (67491)
Mea culpa.
Je me suis emmêlé les pinceaux entre l'EP et l'album concernant le studio. C'est effectivement l'EP qui a été enregistré au Necromorbus. Pour l'album, je n'avais aucune info. ceci dit, ça ne change pas mon avis sur la prod (que j'aime bien).
Hagall IP:82.66.14.188 Invité
Posté le: 02/05/2009 à 13h10 - (70519)
Un peu décu dans l'ensemble... Certain riffs son prenant bien qu'assez classique mais y'a des fois ou c'est franchement mou du genou... Sinon la cover et le livret son franchement chiadés comme nous y a habitué noevdia.Bref album sympatoche mais qui reste trop dans la norme "orthodox religious DEATH metal" (ouarf! dixit le dos du livret!). Le dernier funeral mist vaut largement plus le coup( bientot la chronique??)
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Ofermod cède évidemment à la dernière mode. Le groupe n'allait évidemment pas renier ses origines dans le black orthodox. Vous trouverez donc un black mélodique au son gras tels que les combos gravitant autour du Necromorbus en proposent depuis quelques années. D'ailleurs, Shiva, alias Necromorbus, alias Tore Stjerna, fut jadis batteur du combo. Les leads structurent les morceaux, qui s'étalent langoureusement au fil d'économes changements d'accords. Plus mid-tempo que bon nombre de leurs comparses, Ofermod s'étirent souvent jusqu'à six minutes à force de répétition.
Ofermod enclenche par moments le god mode. Et j'accroche vraiment bien aux riffs, qui apportent un côté sombre omniprésent et qui sont parfois ravageurs (écoutez "Pralayic Withdrawal"). Mais leur petit nombre et la lente linéarité de morceaux portés principalement par la double m'ennuient rapidement. Les blasts sont bien trop rares, alors qu'ils apportent de la dynamique comme dans "Eu Angelion" ou "Khabs am Pekht" (tiré de la démo 2004). C'est assez surprenant étant donné que Netivah Ha-Chokmah offrait des titres noirs mais pêchus à la plèbe. Cela donne l'impression que le groupe avance désormais à un rythme trop pépère, "Dreaming in the Veins of Kingu" étant très représentatif de l'album.
Ofermod s'offre aussi la production à la mode. Dans l'antre du Necromorbus, plus exactement. Si la mise en place est impeccable et la gangue sonore connue des amateurs du studio de Stockholm, Ofermod ne se démarque que par une intervention d'un chant clair aussi désabusé qu'il est faux (sur "Pralayic Withdrawal" aussi). Pour le reste, rien à redire. J'apprécie beaucoup ce type de production, même si elle a complètement perdu en personnalité ces dernières années.
Ofermod, à noter, n'est pas forcément commode. Tiamtü est un album dont on fait assez rapidement le tour. Si on enlève les deux interludes, il reste six titres à se mettre sous la dent. Six titres, qui restent dans le pré carré du black orthodox, sans prise de risque, sans vigueur, sans rugosité. C'est décevant par rapport aux précédents efforts du groupe. De plus jeunes requins ont pris le relai et autant je suis assez féru des groupes du style, autant cette offrande d'Ofermod ne m'a pas emballé. Les 42 minutes de prêche de Tiamtü sonnent à mes oreilles comme la litanie monotone d'un prêtre à la voix monocorde. A réserver aux auditeurs en manque de noirceurs suédoises qui ont fait le tour de tous les autres groupes.
Rédigé par : Prince de Lu | 11,5/20 | Nb de lectures : 11764