OCTOBER FALLS - A Collapse of Faith (Debemur Morti/Season of Mist) - 13/08/2010 @ 05h48
Avec la chaleur estivale qui s’abat sur nous telle une vieille huile poisseuse, ce cher Mikko (en cornet ou en bâtonnet ?) Lehto nous invite à une excursion rafraîchissante aux confins de la forêt finlandaise. Mieux que la plage et son exposition de viandes et loin de la civilisation nauséabonde, le guide de la randonnée nous convie à une veillée au feu de bois sous la voûte céleste et protégés par l’enchevêtrement de majestueux conifères.

Pour ceux qui ont eu le loisir de parcourir ces paysages rugueux, ils retrouveront les mêmes guides (V.Metsolan à la basse et M.Tarvonen de Moonsorrow à la batterie) et ce black folk atmosphérique qui vous attrape par la main pour vous emmener au bout de la terre.
Comme le précédent, les titres sont simplement numérotés mais là où "The Womb of Primordial Nature" proposait quatre titres de longueurs équivalentes pour 38 minutes, ce "Collapse of Faith" déploie seulement trois titres pour 42 minutes dont deux morceaux de 18 minutes chacun et un de 5 minutes en guise de conclusion.

En réalité, le voyage se déroule sans une halte, les morceaux s’enchaînant sans que le randonneur ne se rende compte des transitions. Cela crée l’impression de n’avoir à faire qu’à un seul et même morceau. En dépit de cette fluidité, le campeur réussira à différencier les différents paysages.

Pour celui qui a déjà visité ces bois humides, il n’y aura pas vraiment de surprises au bout du sentier. On retrouve donc ces structures fondées sur l’alternance de différents thèmes qui vont et viennent ; entre passages atmosphériques et accès de violence. La véritable nuance vient de l’assemblage entre les parties acoustiques et électriques. Même si on entend des arpèges à la gratte sèche loin du tumulte des autres instruments, on se rend vite compte que ces derniers répondent aussi présent lors de l’apparition des guitares électriques. A l’époque, j’avais trouvé que la succession entre partie acoustique et passage électrique se faisait de manière systématique et possédait par ce fait un petit côté artificiel. Là, il n’est plus question de cet aspect trop scolaire mais on assiste à l’enchevêtrement de tous les éléments afin d’extirper une matière plus riche encore.

Comme à son habitude, le chef de camp sait varier ses différents mouvements aussi bien au niveau rythmique qu’au niveau des ambiances. Ainsi, on se balade entre blasts virulents, mids contemplatifs et downs atmosphériques. De même, les ambiances se parent de différentes couleurs. Sur le premier morceau, on dégote une petite atmosphère à la Morricone grâce un chœur masculin et lointain et plus loin on ressent une belle mélancolie via des trémolos déchirants. Sur le II, on remarquera une orientation à la fois plus rugueuse et plus épique. Cela m’a même vaguement évoqué le LUNAR AURORA d’Andacht sur quelques tournures lors des instants les plus atmosphériques.

Au bout de l’excursion, le voyageur est frappé par la qualité du rendu. En effet, le chevauchement entre parties acoustiques et parties électriques se révèle aussi limpide que les eaux du lac bordant la forêt. Comme d’habitude, les riffs sont assez simples mais j’ai envie de parler de classicisme non dans un sens péjoratif mais plutôt dans un sens qualité à l’ancienne. En fait, ce fut un véritable plaisir de se plonger dans ces valeurs sûres. De plus, il est rassurant de s’imaginer que quoi qu’il arrive le combo sera là, immuable tel un arbre bien enraciné puisant sa sève dans cette vieille terre si fertile. L’impression d’être projeté au beau milieu de cette nature préservée de la main de l’homme est assez bluffante.

En revanche, je reste sceptique sur le dernier titre qui se montre inutile dû à une inspiration en berne par rapport à ce qui précède. Ce morceau vient déstabiliser le bel édifice comme un appendice supplémentaire qui ne se justifiait aucunement. De surcroît, même si les différents thèmes sont suffisamment prenants, il arrive de ressentir parfois une trop grande répétition. En même temps, cela appartient au style caractéristique du combo.
Un album un peu bancal, un peu répétitif parfois mais dont l’exploration se révèle un véritable plaisir tant l’immersion est réussie. Pas essentiel, juste un très beau moment…



http://koti.welho.com/mlehto4/of/of.html - 213 visite(s)

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Rédigé par : Dark Rabbit | 14,5/20 | Nb de lectures : 12991




Auteur
Commentaire
noohmsul
Membre enregistré
Posté le: 13/08/2010 à 14h19 - (86141)
Album moins bon que les précédents je trouve...



zozo
Membre enregistré
Posté le: 13/08/2010 à 18h00 - (86148)
Etonnement, moi je m'y retrouve, car me rappellant par moment MOONSORROW, bien servi par ce mélange plutôt juste entre black et parties folk pas gnangnantes...

Ellestin
Membre enregistré
Posté le: 14/08/2010 à 10h51 - (86159)
Un "The Womb..." light, le son et l'esprit sont intacts mais l'inspiration est en hibernation et l'équilibre des morceaux est bancal. Déception.



Youpimatin
Membre enregistré
Posté le: 14/08/2010 à 15h15 - (86162)
Je connaissais pas, j'adore !



XXuK
Membre enregistré
Posté le: 14/08/2010 à 17h49 - (86164)
Je préfère leur période tout-acoustique :-(

Zen
IP:78.230.76.26
Invité
Posté le: 16/08/2010 à 01h46 - (86168)
@ Ellestin : ton avatar = groumph, miam, miam !!!


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