Plutôt que de laisser Greg mourir avec un promo d'Obscurity sur son burlingue, promo dont tout le monde se cogne dans la rédaction (ah merci, les gars), je me suis porté volontaire pour le quatrième album des Allemands. On avait déjà parlé de l'album précédent Schlachten & Legenden dans nos pages. Eh bien sachez que ce dernier a marqué la fin de l'ascension fulgurante du combo, puisqu'ils ont chuté de Massacre Records à... Trollzorn. Bon, OK, je suis injuste avec Trollzorn. Ils viennent tout de même de rééditer le dernier Menhir (promis, on va en parler). M'enfin, Trollzorn quoi... Bon, revenons à Obscurity.

Sur son précédent opus, Obscurity mettait en avant un black mélodique à la thématique viking. Et la formation a considérablement levé le pied sur sa nouvelle offrande, abandonnant son agressivité pour rentrer dans le giron des groupes de folk metal plus habituels outre-Rhin. Obscurity pratique toujours un metal à connotation viking, mais il réduit ses élans black mélo pour y insérer bien plus de riffs thrash et heavy qui fleurent bon le dessous de bras teuton. Si le premier réflexe de l'auditeur est de se saisir de sa chope, il découvrira en levant les yeux qu'il a été téléporté à la fête du cidre de la troisième B du collège Achille Hanus de Francfort. A même de faire secouer le poil des têtes blondes, Obscurity souffre d'une compilation de riffs sans relief et surtout déjà entendus, qui ne tromperont pas une seconde les élèves redoublants les plus appliqués.

Si les 41 minutes de Várar sont plutôt bien exécutées et bien produites, je n'en retiendrai que l'ennui d'une voix monocorde tartinée sur une musique bien trop monotone. Du Trollzorn, en somme.


Rédigé par : Prince de Lu | 09/20 | Nb de lectures : 10774