OBLITERATE / DIN-ADDICT – Split cd (Skud records) - 19/03/2003 @ 17h59
Avant que ce split album n’arrive en ma possession, j’étais particulièrement dubitatif. En effet, je sortais d’une série de chroniques en grande majorité de groupes de grind et pas un seul split n’avait pointé le bout de son sillon. Cette habitude serait-elle en perte de vitesse ? Cette dualité discographique ne serait-elle plus au goût du jour ? Les groupes de grind auraient-ils tous 40 minutes de musique à mettre sur disque ? C’était sans compter sur Skud records qui n’est pas un label iraquien comme son nom pourrait l’indiquer mais bel et bien d’origine française. Ainsi donc cohabite (pour reprendre le cri d’amour du crapaud, aurait dit le grand Pierre Desproges) sur ce cd deux groupes en provenance des pays de l’Est.
A ma gauche, totalisant déjà quatre démos, un split et un album sans défaites, ils viennent de Slovaquie, j’ai nommé OBLITERATE.
A ma droite, un outsider de choix dont le palmarès reste mystérieux, ils nous arrivent de Hongrie, j’ai nommé DIN-ADDICT. Je rappelle aux adversaires que les coups au dessous de la ceinture sont interdits et qu’ils devront se séparer au bruit du gong.
Et ça démarre assez fort avec OBLITERATE, qui nous délivre en ouverture de ce split cinq titres d’assez bonne composition. Les Slovaques jouent un death/grind saupoudré d’influences US. La production est presque inespérée, tant elle assure. Bon, OBLITERATE ne brille pas de par son originalité mais j’en connais qui secoueront joyeusement leur tignasse en écoutant leur musique.
Vient ensuite DIN-ADDICT dont je n’avais jamais entendu parlé à ce jour. Faut dire que les groupes hongrois ne sont pas légion. D’entrée de jeux on remarque qu’on a là un groupe plus extrême que le premier. On se prend dans les gencives seize titres de gros grind qui tache. Dès les premiers instants on se rend compte que le soucis majeur du groupe n’a pas été d’avoir un bon son. Pourtant , pour une fois, ce côté un peu rebutant a son charme. DIN-ADDICT rappelle un vieux NAPALM DEATH sous acide à la différence du chant qui est très grave et caverneux. Je sais que ce n’est pas une nouveauté mais à ce point là, ils font très fort. C’est bien simple il y a des passages où ce type ne chante même pas : il grince (si si c’est possible).
Au final un split cd pas trop mal réussi, sans grande prétention qui se laissera écouter à petite dose.
Pour vous procurer ce disque : skud rds, BP 515, 33001 bordeaux cedex, france / skud-rds@voila.fr


Rédigé par : Tonton | 12/20 | Nb de lectures : 6928




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