Tu sais comment on dit lapin en sourd ? Lapiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin !!!!

Blaise


Dans la musique, il y a les albums pétard, les albums binouze, les albums nostalgie... puis il y a les albums furie, shredderie, mélancolie, maçonnerie, analgésie, misanthropie, etc, etc.

En ce qui concerne nos Number H, je citerais un Vseur éclairé qui a parlé d'album "Autoroute... avec le bras dehors (histoire de bronzer d'un seul côté... le bronzage des commerciaux cela se mérite)". Idéal pour tracer la route donc, et de préférence là où il fait chaud.

Né sur les cendres de Vanishing Floor c'est Alessandro Zucca et Andrea Murgia qui sont à l'origine de la création de Number H.
Les deux amis sidérurgistes ne se sont pas résolus au split de leur précédent groupe et ont donc décidé de continuer l'aventure... mais dans un autre groupe et avec des musiciens différents.

Voilà donc "Whisper in you ear", album de metal aux influences 70's grungies arpentant les chemins du rock n'roll tout en groovant comme le ferait un groupe funky bien roots.

Alors je vous le dis tout net, j'ai plutôt bien apprécié cet album à la pochette pour le moins éculée (le manque d'idée en artwork c'est terrible) mais qui renferme un contenu vraiment rafraîchissant.

Le groupe n'a pas les oreilles à l'écoute de ce qui se passe actuellement et préfère se référer aux glorieuses 70's pour y puiser son inspiration.
Pourtant, je ne retrouve que très peu de vibes à la Black Sab ou Led Zep, le groupe créant une musique très groovy et par moment vraiment rock n'roll.

J'ignore si les Numbers H sont des fans de Seattle et de binaire mais en tout cas on se retrouve au final avec une sorte de Soundgarden australien où l'efficacité se dispute à la démonstration de force.

Et pourtant ça part pas terrible...

Dès l'intro de "One day" on est en plein dans le cliché le plus total de vieux Heavy metal à la daddy.

Gros accords, mélodie en mineur harmonique (façon j'en ai marre des pentas) et harmonie vocale à la "j'en ai déjà trop bu mais j'en veux encore".
On surprend même quelques "frappes" à la Seattle et de grosses intonations à la Chris Cornell... A ce moment là, on se surprend à penser que le groupe va réussir l'exploit de synthétiser les côtés les plus moches et détestables de Pearl Jam et consorts tout en n'oubliant que ce que le heavy fait de plus ridicule.

Mais heureusement, cette vilaine impression ne dure pas car on se laisse vite entraîner par le groove et l'univers du groupe.

Je ne nie cependant pas que la première impression que m'a renvoyé le groupe n'est pas complètement fausse dans le sens où ce groupe serait un peu comme si Vedder avait toujours porté du cuir.

Il y a vraiment un côté rock n'roll dans la façon dont les boys jouent de leurs instruments. On retrouve presque des touches funky dans la façon d'aborder les dynamiques des morceaux.

Bien que le groupe soit italien, ça sent fort les États-Unis et au regard de la prod sans faille, on se dit que le groupe serait à l'aise dans une grosse salle remplie de Teenagers prêts à bouffer du Jump et de la mélodie bien charpentée.

"Never Too late" ou encore "Fuck Your mind" vous feront taper du pied, croyez-moi, et vous risquez de bien apprécier cet album qui en définitive passe comme une lettre à la poste.

J'aimerais pour le prochain album des morceaux aussi percutants avec une personnalité plus affirmée encore... le groupe nous pondra alors peut-être un super album ? Un de ses albums pas très connus mais qu'on adorera écouter... si vous voyez ce que je veux dire.


Rédigé par : pamalach | 12.5/20 | Nb de lectures : 12114