L'Angleterre reste quand même l'une des grandes patries du hardcore. Qui n'a pas un groupe de HxC anglais favori? C'est pour cette raison que lorsqu'un groupe anglais sort un CD, j'y jette un œil (pas trop loin) et j'y pose une oreille (sur la table).
No Second Chance est donc un groupe londonnien dont « Never Ending Fear » est le premier opus... opus qui a fait grand bruit. Le groupe a réalisé une tournée en Europe et s'est bien arrêté en France, en compagnie de deux grandes légendes bien de chez nous : Alea Jacta Est et Providence.

Musicalement, on tape dans le hardcore metal bourru, vindicatif et viril. « Never Ending Fear » c'est 10 titres qui tabassent et c'est tout. Pas d'originalité, pas de subtilités, pas de fourberies. No Second Chance s'inscrit dans la lignée des groupes Hardcore metal anglo-saxons comme il en existe des centaines. Oui, mais No Second Chance tabasse.
On est direct dans l’ambiance avec « Standing Strong, Living Through ». Cette intro racée qui précède ce riff de malade et qui se termine par un breakdown de folie, vous allez vous en rappeller. Tu m’étonnes qu’Alea Jacta Est et Providence aient choisi les Anglais pour tourner avec eux. No Second Chance sait très bien faire bouger ses auditeurs. Que ce soit avec le majestueux « Sink Or Swim » avec son rythme effréné et son refrain de folie, le survitaminé « Consumed » et son final tout en singalong ou bien « Rise From The Depth » et son final de furieux. Bref, tout a été calculé pour briser des tibias dans la fosse et c’est tant mieux.

La production est également un atout majeur dans cet opus. Un peu roots mais puissante grâce à ses guitares racées et sa basse en permanence présente. Un petit bémol sur la voix que je trouve bien faiblarde et trop en retrait.
La structure des morceaux reste dans le classicisme et la sobriété. On torche pas 30 notes à la seconde et on se contente d’aligner les riffs fatals à grand coups d’accordage réglés aussi bas que le niveau des candidats de Secret Story. Je fais surtout allusion à « Fed To The Lions » : ouverture par une moshpart, couplet rapide et surtout ce breakdown qui pulvérise tout sur son passage arrivé à la minute du morceau.

En conclusion, malgré une kro tardive, on tient ici l’un des meilleurs disques de hardcore de la fin 2011. Puissant et destructeur, No Second Chance nous livre un opus majeur qui devrait sans nul doute permettre au groupe d’exploser en Europe. En tout cas, c’est tout le mal qu’on lui souhaite.


Rédigé par : Vision Of Beuh | 16/20 | Nb de lectures : 12519