Oh, un revenant ! Je n’avais plus de nouvelles de ce groupe depuis la sortie de « Tipping The Scales » en
2001 et je les pensais morts et enterrés. Mais en 2004, les voilà qui refont une apparition à un concert de Seventh Star et ils annoncent un nouvel album. Je l’attendais avec impatience…
No Innocent Victim est le groupe est qui m’a fait découvrir et apprécier le hardcore old school (Tipping The Scales et Flesh And Blood ont longtemps été des disques de chevet) il y a maintenant 4 ans donc je dois avouer qu’il m’est totalement impossible de renier ce groupe. Depuis, j’ai découvert d’autres groupes de hardcore peut-être plus jeunes mais surtout plus talentueux et intéressants. Mais j’y reviendrais un peu plus tard…

Je vais être franc et direct . Si vous n’aimez pas le hardcore old school, ne perdez pas votre temps à lire cette chronique. Depuis son début en 1992, le groupe n’a pas changé d’un iota et propose toujours un hardcore abrasif, enragé et viril (qui a dit cliché ?) même si les quelques influences punk d’antan ont disparu sur « To Burn Again ».
14 titres pour 29 minutes (à 20€ le CD, cela fait cher quand même) de hardcore conventionnel. Malgré leur statut de vétéran, No Innocent Victim n’a pas pondu l’album de hardcore qui marquera l’année 2005. Production faible, compos plates et surtout cette voix. D’habitude, j’aime plutôt les voix de pitbulls enragés à la Terror ou No Turning Back mais celle de Jason Moody me sort par les trous de nez. Quelque part entre un hooligan de l’AS Roma et un rotweiller à qui on a fait manger du piment, cette voix m’est insupportable, ridicule et elle gâche la musique de No Innocent Victim qui n’est déjà pas très inspirée et exceptionnelle. Je ne parle même pas de la pochette, laide au possible.
Au crédit du groupe, je peux citer quand même quelques bons riffs (Open, Bring Them Back) et même un excellent morceau (Paid In Full) qui est énergique et qui donne envie de se précipiter dans la fosse.

Pour son retour, No Innocent Victim ne risque pas de marquer les consciences. De plus, ce n’est pas la première fois que le label Facedown me déçoit (je pense à Symphony In Peril et Seventh Star). A réserver uniquement aux fans de hardcore car même le nostalgique du groupe que je suis n’y trouve pas son compte.


Rédigé par : Vision Of Beuh | 10/20 | Nb de lectures : 12652