Troisième album pour les finlandais de NOUMENA. En ce qui me concerne, je suis resté sur le précédent album du groupe, "Absence", sorti en 2005, en ratant complètement la sortie du EP "Triumph and Loss" il y a quelques mois, distribué uniquement via Internet. Je n’aurais pas tout raté, puisque qu’un des morceaux de ce mini, le title-track "Triumph and Loss", est présent sur cette nouvelle réalisation.

Pas de réelle surprise dès les premiers instants de "Anatomy of life". NOUMENA est fidèle à son style de prédilection, le death mélodique clairement estampillé scandinave. Et tout comme pour "Absence", rien ici ne révolutionne le style, si ce n’est que le groupe fait partie de la frange la plus mélodique du melodeath. Reste que ce contraste entre le chant très guttural de Antti Haapanen et ces mélodies si évidentes est intéressant et passe plutôt bien. Cette voix, c’est un peu la note old school qui permet à NOUMENA de se distinguer du carcan dans lequel il pourrait s’enfermer. Ce qui me paraît plus évident sur cet album, par contre, qui ne me semblait pas aussi perceptible sur le précédent, c’est l’influence du AMORPHIS de la première heure. Et ça, c’est un vrai gage de qualité dans la mesure où NOUMENA maîtrise son sujet son jamais s’approcher du plagiat. Les fréquentes interventions d’instruments acoustiques (je n’irai pas jusqu’à dire folk, mais on n’est parfois pas loin de l’ambiance, notamment sur "Monument of Pain") sont du meilleur effet. Tout comme cette voix féminine, déjà présente sur "Absence", mais ici mieux intégrée, comme sur le très entraînant "Triumph and Loss", qui devrait interpeller les fans de "métal à chanteuse".

En fait, je diviserais cet album en deux parties distinctes. La première moitié, jusqu’au 4ème titre, est ancrée dans une veine typiquement melodeath, sans réelle surprise. A partir du 5ème morceau, et jusqu’à la fin, l’intérêt croît davantage. Je me souviens avoir débuté ma seconde écoute de "Anatomy of life" par cette deuxième partie, tant elle me semblait plus accrocheuse. Pas forcément innovante, encore une fois, mais jouant davantage sur l’association d’éléments à priori opposés : voix féminine cristalline / chant death ultra guttural, passages calmes acoustiques / grosses rythmiques death…
Une recette qui m’a bien plu, et que j’aurais aimé entendre sur la totalité de l’album. C’est un détail, me direz-vous, car ce disque issu de la cuvée 2006 du combo est un bon cru.
Les fans du genre apprécieront, sans aucun doute.


Rédigé par : Sentenced | 14/20 | Nb de lectures : 12483