NOT MY HERO. Pas mon héros. J’aurais pu commencer par une vanne sur Daniel Balavoine mais je n’en ferai rien. Je vais plutôt faire comme le groupe et aller droit au but. NOT MY HERO c’est cinq Toulousains qui avouent jouer du hardcore moderne et positif. Eh bien à l’écoute de cet EP, un seul constat s’impose : NOT MY HERO sont bien cinq mecs qui jouent du hardcore moderne et positif. Pas d’intro, pas de samples, pas d’outro, pas de chichis juste quatre titres de hardcore direct et but de décoffrage pour un peu plus de dix minutes de son. Pour relier deux points, le parcours le plus simple et d’y aller en ligne droite. C’est ce qu’ils ont fait. Par contre il ne faut pas être regardant sur le son qui souffre d’un manque flagrant de moyens et qui en conséquence se fait un peu trop rachitique pour pouvoir rivaliser avec les cadors mais je pense que les mecs du groupe s’en foutent un peu, ce qu’ils veulent c’est simplement jouer du hardcore. Et ils ne le font pas trop mal malgré une batterie qui fait « pouf pouf » et qui ne parvient pas à injecter la dose suffisante de patate à la musique de NOT MY HERO.

Pourtant niveau musique, ce que proposent les Toulousains n’est pas mal du tout. Un hardcore à la croisée de ce qui se fait chez l’écurie Bridege Nine et d’un hardcore un peu plus tough type NYHC avec une petite dose de metal dans le premier morceau. Si la musique du groupe est classique et convenue, on y trouve malgré tout des choses intéressantes comme ce refrain mélodiques très réussi sur « Dead Heros », le meilleur titre du groupe, on sent, sur ce morceau qu’ils sont capable de faire quelque chose de bien, de sortir des influences qui sont les leurs (Comeback Kid en tête) pour proposer un hardcore de qualité. On sent, par petites touches, un passage par-ci, un passage par-là que NOT MY HERO possède un potentiel non négligeable qui, pour le moment n’est pas suffisamment exploité. Les quatre titres passent tout seuls, on sent que les gars aiment ce qu’ils font et sont passionnées pas le hardcore, mais ils ne vont pas assez loin et se contente de copier ce que font les grands. A l’oreille ça passe bien mais quand on creuse un peu on voit les trous dans les compositions. Si on veut se prendre dix minutes d’un hardcore percutant et direct sans se prendre le chou, ça passe. Si on en veut plus, va falloir se tourner vers quelqu’un d’autre.


Rédigé par : Seb On Fire | 2,5/5 | Nb de lectures : 11572