None Shall Be Saved (NSBS hein, on est entre nous) a pas mal fait parler de lui ces derniers mois avec la participations de certains de ses membres ou ex-membres à des projets plus ou moins prometteur tels que Martyrs ou Where Eagles Dare. Mais aujourd’hui on est la pour parler de NSBS et de rien d’autres. Déjà le troisième album pour le groupe. Ce ne sont donc plus les jeunes espoirs du core français mais un groupe confirmé qui aspire à une plus grande reconnaissance et tient à remettre les choses au point . Non, Marseille ce n’est pas que Soprano, Plus Belle La Vie, l’OM et le savon motheruckers !

Une intro épique narrant un épisode de la bataille des Thermopyles, histoire de se mettre dans l’ambiance et « The Warriors » déboule. Comme entrée en matière, on fait difficilement le mieux. Le morceau avoine sévère et fait pêter les enceintes à la manière de Marty McFly dans le premier Retour Vers le Futur. Waouh !, j’en ai perdu ma casquette. Combien de fois je ne me surprends pas à beugler NONE SHALL BE SAVED !! tout seul chez moi ou dans la rue, une petite bombe hardcore agressive, abrasive mais qui parvient en plus à conserver de la rondeur et du groove dans ses riffs. Pour terminer en beauté un morceau déjà bien mortel, rien ne vaut un p’tit sample de l’excellent film Les Guerriers De La Nuit a.k.a The Warriors en v.o. Ya pas à chier, en plus de composer un hardcore de très bonne facture, les mecs ont bon goût en matière de cinoche.

La première partie de l’album s’apparente à un sans faute, les tueries s’enchaînent et des titres comme « Street Corners » ou « Going Nowhere » sont sans conteste ce que le groupe a fait de mieux et n’ont rien à envier au grosses pointures de la scène européenne. Les NSBS envoient tout ce qu’ils ont et balancent tripes et couilles sur la table. Ca joue, ça moshe, ça rouste, quelque part entre la street attitude d’Onesta et la hargne, voire la haine d’un Kickback. De plus, les gars ont eu l’excellente idée d’opter pour une prod hardcore à l’ancienne et ont laissé aux autres la production aseptisée bien trop typée metal qui fait d’énorme ravage dans la scène hardcore actuelle. Cette prod old school permet à chaque musicien de trouver sa place, comme le prouve le passage basse/batterie sur « Burning Wings », le morceau le plus dansant de l’album. Seul petit bémol concernant la production, je trouve le son général de la batterie un peu « lâche », un peu plus de sécheresse n’aurait pas fait de mal. Pour rester sur la batterie, je trouve Tchang bien plus à l’aise sur des tempos hardcore que lorsqu’il officie dans un registre deathcore, son jeu sonne plus juste et naturel ici.

A partir de « More » les choses gâtent un peu, les titres, bien que restant très corrects sont moins percutants, moins inspirés, ils sentent moins la hargne et l’envie d’en découdre que précédemment. Le tout se laisse toujours écouter, mais il faut bien toute la virulence vocale de Pierre Knuckledust pour redonner un regain d’intérêt au skeud. Son style s’accorde parfaitement a la musique de NSBS. Cette seconde partie est émaillée de quelques titres un peu plus faibles certes mais malgré tout les mecs terminent sur une note plus que positive avec le revigorant « Better Days », titre purement old school qu’on croirait sorti d’un ancien album de SOIA.

Passé ses quelques écueils, l’écoute de "Enemy Of A World Gone Blind" se révèle vraiment jouissive et permet au groupe de franchir une étape supplémentaire. Le groupe livre une production dégraissée tout en muscles et en sueur avec juste ce qu’il faut de groove pour donner envie de bouger, de lever la jambe de mouliner ses petits bras à s’en ruiner le marcel. M’est d’avis qu’on devrait reparler d’eux bien vite sur les scènes d’Europe car si NSBS n’est pas encore tout à fait au niveau d’un Backfire, que je considère perso comme le top du top dans le genre, ils ont en tout cas toutes les armes pour venir les chatouiller. Puis comment ne pas tomber sous le charme d’un groupe qui propose un extrait v.f de Kickboxer sur son album ?


Rédigé par : Seb on Fire | 14.5+1 pour l’extrait de Kickboxer ./ | Nb de lectures : 11198