Allez savoir pourquoi l’évocation de NOMED provoque toujours chez moi un petit sourire. Sans doute un soupçon de nostalgie pour la fin des années 80 alors que groupes et labels étaient moins nombreux et qu’en France une poignée d’irréductibles avaient décidés, à l’instar des scènes US et scandinaves, de dompter à leur tour la musique extrême. Nous sommes en 1988 et NOMED vient de sortir son fameux “ Troops of death ” (que je garde religieusement en ma possession) et ils ont participé au cultissime AGRESSIVE MOSH FESTIVAL, où, l’espace d’une journée, les plus grands de la scène française de cette époque se retrouvèrent pour un festival endiablé. Que reste-il de ces souvenirs 14 ans plus tard ? Je ne vais pas prétendre avoir suivis leur carrière, car ça n’est pas le cas. Je sais simplement que la traversée du désert a été très longue et qu’ils sont de retour avec une nouvelle démo/cd.
Je n’ai pas été très surpris à l’écoute de cette dernière, le style a évolué de concert avec la scène actuelle mais NOMED reste fidèle à lui même : death métal musclé sans fioritures, sans effets sophistiqués. A ceux qui sont sans cesse à la recherche de la technicité ou de la rapidité, je dirai “ Messieurs, passez votre chemin NOMED n’est pas pour vous ”. Le groupe reste dans le concept dépouillé que je lui ai toujours connu : peut être pas un grand talent, mais un putain de feeling qui fait qu’on l’écoute toujours avec plaisir. NOMED c’est pas extraordinaire mais ils ont la foi en leur musique et ça se ressent sur cette démo. Bien joué André !



Rédigé par : Tonton | 12/20 | Nb de lectures : 7125