Le premier EP du groupe avait reçu un bon accueil faisant de Nomansland la nouvelle sensation viking métal de russie. Le problème c’est que lorsqu’on me parle de viking métal je ne peux m’empêcher de penser avec moults regrets aux défunts Mithotyn. Malgré la pochette ayant de fortes similitudes avec celles du dernier Hammerfall (c’est pas leur faute) j’étais impatient de jeter une oreille sur ce disque enregistré qui plus est au fameux Grieghallen Studio. Déception, ce n’est pas aujourd’hui qu’un groupe va détrôner Mithotyn dans mon petit cœur !
Le son des guitares est aigrelet et manque de puissance, c’est en tout cas la première impression, celle ci s’atténue un peu au cours de l’écoute du fait de l’adaptation de l’oreille mais le mal est déjà fait. En plus, les mélodies proposées sont très conventionnelles pour le style et ultra répétitives, surtout sur l’instrumental « At the odin’s feast », elles auraient largement eu besoin de mûrir un peu. Le chant clair viking n’est pas toujours bien maîtrisé, limite faux par moment sur le titre « Breath of the north » qui n’a rien de bien glacial comme son titre pouvait le suggérer. Tant qu’on est sur les points négatifs, notons la présence de synthés à la limite du son bontempi surtout sur le titre d’ouverture « Lord of the seas » qui au lieu d’insuffler le souffle épique désiré font d’avantage sourire ; idem sur « Source of Mimir ». Ca fait pas mal de point négatifs mais de temps en temps certains titres tirent leur épingle du jeu, notamment « konung » qui en deuxième position arrive à relever le niveau laissé bien bas après le premier titre. Même remarque pour « triumph of winter » qui en cinquième position sur l’album montre vraiment de quoi le groupe est capable : la mélodie est sympathique, l’alternance chant clair et chant black savamment dosée. L’instrumental « Ale » au début folklorique est meilleur que le premier mais somme toute assez classique et encore une fois très répétitif. « Twilight of the ages » à la guitare très présente et mélodique se charge une nouvelle fois de redresser la barre sans pour autant décoller franchement. Le dernier effort instrumental du groupe « Fjell og Fjord » est de loin le plus intéressant avec l’insertion d’un court passage folklorique assez réussi grâce à l’utilisation d’un accordéon est d’une guitare sèche. Cet épisode instrumental est la parfaite introduction au dernier morceau « Balfor » qui regroupe les meilleures performances du groupe du coup devient le meilleur titre de l’album. En fait le problème est que le groupe enchaîne un morceau correct avec un autre nettement moins bon, qu’il a mis le plus mauvais titre en premier et le plus réussi à la fin. On ressort toutefois déçu de l’écoute de ce disque, très moyen dans l’ensemble.


Rédigé par : Dark Tranquilou | 07/20 | Nb de lectures : 10459